Opération « Stop VAMA » dans le Haut-Rhin

Braquages : les pharmaciens prévenus par alerte SMS

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Publié le 30/11/2017
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La préfecture du Haut-Rhin a décidé de reconduire le protocole d’alerte par SMS pour prévenir les commerçants des risques de vols et de braquage. Un dispositif dont bénéficie déjà plus d’un pharmacien sur quatre dans le département.
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Crédit photo : dr

En dépit de la dématérialisation des modes de paiement, buralistes, boulangers mais aussi fleuristes et pharmaciens restent encore les cibles prioritaires de « vols à mains armées », VAMA en jargon policier. Cette abréviation a été reprise par la préfecture pour désigner le dispositif d’alerte des commerçants et artisans sur les risques de braquages dans leur environnement immédiat.

Le principe repose sur trois actions : le commerçant victime d’une agression compose le 17, dès leur arrivée, les forces de l’ordre constatent si le délit est susceptible de menacer d’autres commerces. Le cas échéant, un SMS est envoyé dans l’heure à tous les commerçants adhérents au dispositif avec le signalement des malfaiteurs, leur localisation et leur mode opératoire.

Moins isolé

Depuis la création de « Stop VAMA » en 2013, cinquante pharmaciens sur les 187 que compte le département ont rejoint ce dispositif. « La seule condition est de confier son numéro de portable personnel », déclare Élisabeth Schuller, titulaire de la pharmacie Vauban à Mulhouse et coprésidente du syndicat des pharmaciens du Haut-Rhin (FSPF).

Inscrite elle-même depuis deux ans à ce protocole qui vient d’être reconduit et étendu à plus de dix corps de métiers du département, elle a déjà reçu plusieurs messages émis par la préfecture sur des risques de vols et d’actes délictueux. « La dernière fois, l'alerte concernait le supermarché voisin et cela nous a confortés dans notre décision de baisser la grille de la pharmacie », témoigne-t-elle ajoutant que ce dispositif permet de se sentir moins isolé et relié à un réseau. « Les réunions à la préfecture permettent par ailleurs des échanges, ce qui facilitera certainement le dialogue si jamais nous sommes nous-mêmes confrontés un jour ou l’autre à une telle situation », constate Élisabeth Schuller.

L’inscription est volontaire, tout comme l’affichage sur la vitrine du logo, « Stop VAMA », qui se veut dissuasif.

M. B.

Source : Le Quotidien du Pharmacien: 3393