La création de l'entreprise remonte à avril 1991, le premier du mois. Implantée à Palluau, en Vendée, elle se consacre exclusivement à la production de mobilier. Sa clientèle se compose de maîtres d'œuvre, designers et sociétés d'agencement qui aménagent des magasins d'optique, des bijouteries, des restaurants, des centres de thalassothérapie et des casinos. Une dizaine d'années, l'activité perdure avant de prendre de l'amplitude. En 2001, son créateur, Alain Viaud, abandonne ses locaux de Palluau pour emménager à Rocheservière. Le transfert, géographique, n'en est pas moins chargé de sens. Car l'entreprise de production va s'ouvrir à de nouvelles fonctions, figurant ainsi la vraie naissance de Cap Agencement. C'est désormais un bureau d'études, intégrant un atelier de conception et un service de maîtrise d'œuvre, qui s'implante à Rocheservière. L'expérience acquise en tant qu'ingénieur en bâtiment, ses connaissances en matière de structure, l'importance des éléments porteurs dans une construction, vont servir les compétences de l'agenceur et de son équipe. Une solide base que vient pimenter le challenge d'offrir à un espace une efficacité commerciale.
Cette fois, le travail est effectué en direct, pour les propriétaires des locaux à aménager et sans passer par des intermédiaires. La clientèle du bureau se compose majoritairement de pharmacies, un milieu professionnel que l'entrepreneur connaît bien pour l'avoir côtoyé durant des années. La filière officinale l'attire, il veut s'y développer. La volonté, cependant, ne fait pas tout. Si elle est nécessaire, les contacts sont indispensables. Le reste est affaire de compétences. Alain Viaud entreprend donc de se rappeler aux bons souvenirs des officines pour lesquelles il a déjà travaillé. Quand on apprécie son cadre de travail, on n'oublie pas ceux qui ont contribué à le créer. Les pharmaciens reconnaissent l'entrepreneur et parlent de lui à leurs confrères. Le bouche-à-oreille faisant boule de neige, petit à petit, Cap Agencement marque de sa griffe les officines des Pays de Loire. Aujourd'hui, près de soixante-dix pharmacies sont réagencées tous les ans par le bureau d'études. Un tiers d'entre elles contactent l'entreprise sur les conseils d'un confrère.
Comprendre pour bien travailler
Pour expliquer son succès, Alain Viaud avance deux mots : « qualité » et « sécurité ». Le niveau du travail réalisé et le respect des engagements pris sont, selon lui, les raisons profondes qui motivent la demande. « C'est ce que recherchent les pharmaciens en choisissant Cap Agencement. » Apparemment, aucune différence marquante, aucuns signes distinctifs n'émergent dans les process suivis par le bureau. Pourtant, une pharmacie réagencée « façon Cap » est immédiatement reconnaissable. Et pour cause, chaque projet est étudié d'un œil nouveau, comme s'il constituait la toute première mission du bureau. Dans la réflexion, entre un large éventail de critères, les besoins du marché, la configuration des lieux, la psychologie de la clientèle, la mentalité de l'équipe et celle de son titulaire… Avec pour résultat un projet qui « colle à la peau » de l'officine, privilégiant un environnement dans lequel on se sent bien. Ici, pas de copier-coller, pas de duplication. Chaque projet est un cas particulier et cette façon de considérer l'officine dans sa singularité fonde sans doute l'identité de Cap Agencement. Difficile dans ces conditions de se voir imposer une identité visuelle. La charte graphique est redéfinie pour chaque mission et les cinq designers du bureau peuvent laisser s'exprimer leur imagination, leurs goûts, leurs façons de gérer les volumes. Libre quant au style qu'ils veulent adopter, chacun possède son propre univers graphique et cette diversité est bienvenue dès qu'il s'agit de répondre aux différences identitaires parfois très marquées des officines.
Mais l'agenceur exprime aussi ses particularités par le biais d'autres voies : le respect du budget, la rigueur du cahier des charges, la tenue du planning conditionnent l'avancée du chantier. Une autre façon de travailler pour un autre résultat. « Pour bien travailler, on doit comprendre le pharmacien, qui il est, ce qu'il veut et où il souhaite aller. » Une vérité qui prend tout son sens dans un contexte évolutif où la filière se polarise. À l'une des extrémités, on trouve une pharmacie commercialement agressive, organisée en « supérette du médicament » et, de l'autre côté, une pharmacie plus « humaine », soucieuse du relationnel et centrée sur le patient.
Des deux caps, on sait celui sur lequel Alain Viaud s'est fixé. Lui qui, en baptisant son entreprise, a donné la direction à suivre s'est aussi inspiré du mot « capable » pour la nommer.
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