Tabac, alcool et autres abus

Zéro de conduite pour le Père Noël !

Publié le 21/12/2009

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« SOYEZ BIEN SAGE les enfants, sinon, pas de cadeau ! » Avant de donner des leçons de sagesse et de bonne conduite, le Père Noël devrait peut-être d’abord balayer devant son traîneau. Voilà résumées les conclusions de l’étude originale réalisée par le Dr Grills et publiée jeudi dernier dans le très sérieux British Medical Journal. Le chercheur australien a passé en revue les représentations traditionnelles du célèbre barbu en manteau rouge. L’imagerie généralement associée au personnage promeut le message selon lequel, « obésité est synonyme de bonne humeur et de jovialité », estime-t-il. De là à prouver l’existence d’une corrélation entre les pays qui vénèrent le Père Noël et ceux où le taux d’obésité des enfants est le plus élevé, il n’y a qu’un pas… Que le diplômé en santé publique n’ose franchir. Pour autant, conseille le Dr Grills, il ne serait pas idiot de modifier un peu la tradition de certains pays qui veut qu’on laisse des gâteaux et du brandy au visiteur du 24 décembre. Les céleris et les carottes destinés à ses rennes seraient peut-être plus diététiques, suggère-t-il. Aimer les pâtisseries et la liqueur, les défauts de l’homme en rouge se limiteraient donc à ça ? Que nenni, poursuit le chercheur. Sur certaines cartes postales, le Père Noël fume aussi la pipe. Et pour compléter le tableau des conduites à risque, il y a autre chose : avez-vous remarqué par exemple, qu’aux commandes de son fameux traîneau, le barbu débonnaire ne met jamais ni ceinture de sécurité ni casque ? Que dire encore du rôle néfaste que jouent malgré elles les doublures du personnage dans la dissémination des maladies infectieuses ? « Le risque qu’il attrape ou propage la grippe H1N1 - par l’intermédiaire de ses doublures qui hantent les rues et les centres commerciaux - est réel », prévient le chercheur. Le Père Noël, un mauvais exemple pour les enfants ? Ce n’est pas moi qui le dis, cher Père Noël, c’est le Dr Grills.

› DIDIER DOUKHAN