Un traitement antirétroviral pris seulement 4 jours sur la semaine au lieu de 7 s’est révélé efficace, selon une étude menée sur 100 patients. Ces résultats devront être confirmés dans un essai de plus grande ampleur qui démarrera en fin d’année.
Aujourd’hui les trithérapies contre le VIH doivent être prises chaque jour, ce qui expose les patients à de lourds effets secondaires et à de nombreux abandons de traitement. C’est pourquoi la recherche s’oriente vers des allégements de traitement : en diminuant les doses de moitié, ou encore en réduisant le nombre de prises. Dans ce contexte, une étude de l’ANRS qui vient d’être présentée à la Conférence internationale du sida (Durban, Afrique du Sud, 18 au 22 juillet 2016), montre qu’une trithérapie de maintenance prise seulement quatre jours dans la semaine au lieu de sept a permis de maintenir la charge virale inférieure à 50 copies chez 96 des 100 patients de l’étude.
Ces 100 patients étaient sous trithérapie (2 analogues nucléosidiques + 1 inhibiteur non nucléosidique de la transcriptase inverse ou 1 antiprotéase) depuis en moyenne cinq ans, avec une charge virale indétectable depuis quatre ans. Trois patients seulement présentaient une charge virale de nouveau détectable à la quatrième semaine de l’étude, mais leur charge virale est redescendue sous le seuil de détection avec le retour à un schéma 7/7 jours, sans apparition de résistances. Cette stratégie prometteuse doit désormais être validée dans un essai randomisé de plus grande ampleur, et avec des antirétroviraux plus récents comme ceux de la classe des anti-intégrases. Cet essai baptisé ANRS Quatuor débutera fin 2016.
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