La 10e conférence scientifique internationale sur le Sida s'achève, ce 24 juillet, à Mexico. Dans le collimateur après la publication d'une étude faisant état de malformations congénitales, le Tivicay (dolutégravir) reste toujours recommandé par l'OMS, suite à la publication de nouvelles données.
Menée au Botswana en 2018, une étude pilotée par l'Agence du médicament de l'Union européenne (EMA) avait quelque peu refroidi les espoirs suscités par le Tivicay (dolutégravir), pourtant présenté comme l'un des meilleurs antirétroviraux disponibles sur le marché. Des malformations du cerveau et de la moelle épinière avaient alors été observées chez les enfants de mères séropositives ayant reçu ce traitement. En tout, 4 cas sur 426 grossesses avaient été recensés, alors qu'aucune étude précédente, y compris sur des animaux, n'avait permis d'observer un tel phénomène. Les agences de santé avaient alors incité les patients à faire preuve d'une certaine prudence.
Présentées lors de la 10e conférence scientifique internationale sur le Sida, organisée à Mexico par l'International AIDS Society (IAS) du 21 au 24 juillet, de nouvelles données semblent cependant confirmer le potentiel du Trivicay. Les cas de malformations ne seraient pas aussi nombreux que ce que l'on pouvait redouter.
Commercialisé par ViiV Healthcare, filiale de GSK, le Trivicay et ses génériques sont plébiscités pour leur efficacité, mais aussi pour leur facilité d'utilisation. Approuvé au Canada et aux États-Unis en 2013, puis par l’Union européenne en 2014, le Trivicay entraîne moins d'effets secondaires et est aussi moins susceptible d'entraîner le développement de résistances. Les malformations observées lors de l'étude au Botswana avaient donc assombri ces belles perspectives mais des études complémentaires présentées lors de la conférence internationale tendent à montrer que le risque de malformations est finalement « moins élevé que signalé l'an dernier ». Lors de ces récents travaux, des malformations n'ont été constatées que sur 3 naissances pour 1 000 au Botswana. Aucun cas n'a été même été relevé lors d'une autre étude menée au Brésil. Ces nouveaux éléments d'information conduisent l'OMS à « recommander fortement le dolutégravir comme choix de traitement préféré contre le VIH, (y compris chez les femmes en âge de procréer), en raison des énormes bénéfices qu'il apporte ».
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