VIH : baisse des nouveaux cas de séropositivité

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Publié le 09/10/2019
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Crédit photo : Phanie

En France, 6 200 personnes ont découvert leur séropositivité au VIH en 2018, un nombre en baisse de 7 % par rapport à 2017. Ce déclin très récent reste à confirmer dans les années à venir.

En 2018, environ 6 200 personnes ont découvert leur séropositivité au VIH en France, soit une baisse de 7 % par rapport à 2017, après des années de stabilité, selon le « Bulletin de Santé publique » du 9 octobre. Dans le détail, 56 % ont été contaminées par rapports hétérosexuels, 40 % lors de rapports sexuels entre hommes, et 2 % par usage de drogues injectables.

Mais « cette diminution très récente devra être confirmée avec le recul d’une année supplémentaire », commente Santé publique France dans son bulletin national. Plusieurs raisons pourraient néanmoins expliquer ce déclin : une diminution du nombre de personnes vivant avec le VIH mais non encore diagnostiquées (en lien avec l’élargissement et la diversification du dépistage). Ou encore une diminution de l’incidence depuis plusieurs années, grâce au « Treatment as prevention » (traiter tôt les séropositifs pour éviter la transmission) et pour les hommes ayant des relations sexuelles avec des hommes (HSH), de façon plus récente, par l’impact de la PrEP (prophylaxie pré-exposition).

En revanche, le nombre de découvertes de séropositivité ne diminue pas chez toutes les catégories de personnes. Il a bien baissé chez les hommes 25 à 49 ans (HSH nés en France et hétérosexuels nés en France ou à l’étranger) et chez les femmes hétérosexuelles nées en France. En revanche, ce n’est pas le cas pour les femmes hétérosexuelles nées à l’étranger, ni les HSH nés à l’étranger. Pourquoi ? Chez les femmes, on suppose une vulnérabilité liée au parcours migratoire et à l’arrivée sur le territoire qui les expose au VIH, ainsi qu’un bénéfice moindre du « Treatment as prevention » en raison d’un dépistage tardif chez leurs partenaires masculins. Chez les HSH nés à l'étranger, les raisons sont toutes autres : dans cette population, le recours au dépistage pourrait avoir augmenté sur les années récentes, mais reste tardif, et il y aurait un accès moindre à la PrEP.


Source : lequotidiendupharmacien.fr