Les effets indésirables qui doivent alerter
- Méthylprednisolone : bouffées de chaleur, excitation psychomotrice, insomnie, dysgueusie, troubles métaboliques (hyperglycémie, hypokaliémie). Beaucoup plus rarement, psychose aiguë, saignement digestif, arythmie, choc anaphylactique, crise comitiale, septicémie (pour cette raison, il est recommandé de réaliser en milieu hospitalier les premières perfusions sur 2 à 3 heures, avec un régime pauvre en sel et en glucides ; les perfusions peuvent se faire ensuite à domicile).
- Interférons : syndrome pseudo-grippal, anémie, leucopénie, thrombopénie, dysthyroïdie, augmentation des enzymes hépatiques (surveillance : hémogramme, transaminases). Acétate de glatiramère : épisodes d’oppression thoracique. Fingolimod : bradyarythmie au moment de l’introduction du traitement ; rarement hypertension artérielle. Natalizumab : réactions d’hypersensibilité, risque d’induction d’une leucoencéphalite multifocale progressive (LEMP). Mitoxantrone : toxicité cardiaque cumulative (insuffisance cardiaque) ; risque d’induction d’une leucémie aiguë secondaire. Tériflunomide : diarrhée, nausées, perte de cheveux, neutropénie, lymphopénie, élévation des transaminases (la fonction hépatique doit être contrôlée tous les 15 jours pendant 6 mois, puis tous les 2 mois) ; possibilité aussi d’hypertension artérielle, d’une neuropathie périphérique et d’éruptions cutanées. Diméthyl fumarate : bouffées congestives (l’aspirine et les antihistaminiques peuvent les réduire), douleurs abdominales (peuvent être intenses au point de conduire à l’arrêt du traitement ; la prise pendant les repas les limitent), diarrhées, nausées, vomissements, prurit. Rares cas de LEMP.
Important : la LEMP est une infection rare et grave de la substance blanche causée par le virus John-Cunningham (JCV). Ses principaux symptômes sont : des troubles du langage et/ou de la compréhension, des troubles moteurs, sensitifs, psychiques (confusions mentales suivies d'une détérioration intellectuelle, modifications de la personnalité), apparition d'une paralysie (hémiplégie) ou d'autres déficits de la motricité, d’une hémianopsie (perte ou diminution de la vue dans une moitié du champ visuel d'un œil ou le plus souvent des deux yeux). La surveillance de la sérologie au JCV est indispensable dans tout traitement immunodépresseur de la sclérose en plaques.
Rappel : les traitements immunosuppresseurs majorent le risque d’infections et de cancers cutanés, notamment baso-cellulaires.
Interactions médicamenteuses
L’association de bradycardisants ou d’anti-arythmiques est contre-indiquée avec la de prise de fingolimod en raison de la potentialisation de l’effet bradycardisant de ce dernier.
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