Le guselkumab est un nouvel anticorps monoclonal qui cible plus spécifiquement la sous-unité p19 de l'IL-23 (anti-IL-23p19), cytokine majeure dans le rhumatisme psoriasique. Il s’administre en sous-cutané à la posologie de 100 mg à la semaine 0, la semaine 4, puis toutes les 8 semaines.
Efficace à 56 semaines
Les résultats jusqu’à la semaine 24, de l’étude de phase IIa, avaient été présentés à l’American College of Rheumatology (ACR). Il s’agit d’une étude multicentrique randomisée contrôlée en double aveugle sur une population de 149 sujets
(100 dans le bras guselkumab et 49 dans le bras placebo) ayant un rhumatisme psoriasique et des lésions de psoriasis sur au moins 3 % de leur surface corporelle en dépit du recours à des traitements classiques, anti-TNF inclus. Les administrations ont été faites aux semaines 0 et 4 puis toutes les 8 semaines jusqu’à la semaine 44.
À 24 semaines, les réponses ACR/20/50/70 sont significativement plus nombreuses que sous placebo. La supériorité de l’ACR 20 est nette dès la quatrième semaine, augmentant au cours du temps. De même, la réponse cutanée évaluée par le PASI 75/90/100 était plus importante sous guselkumab. À la semaine 24, 29 patients du groupe placebo, ont reçu le guselkumab. À l’Eular, ce sont les résultats à la 56e semaine qui ont fait l’objet d’une communication (1). Ils montrent le maintien de la bonne réponse clinique (ACR 20 à S56 : 61 %) et une très bonne réponse cutanée (PASI).
Le profil de tolérance est semblable à celui des autres biothérapies avec un peu plus d’infections sous traitement actif. Cette molécule a déjà été approuvée aux États-Unis par la Food and Drug Administration (FDA) dans le rhumatisme psoriasique, sous le nom de Tremfya.
Au moins 40 % de réponse ACR20
L’autre étude a porté sur le rizankizumab, un autre nouvel anticorps anti-IL23 p19 (2). Cette étude de phase II a inclus 185 patients présentant un rhumatisme psoriasique très actif (≥ 5 articulations douloureuses et gonflées) malgré les traitements classiques. Elle comportait 4 bras de traitement actif et un bras placebo. Les premiers bons résultats à 16 semaines avaient été présentés à l’ACR. À 24 semaines, ils se confirment avec un taux de réponse ACR 20 compris entre 40 % et 59 % selon les doses et de bons taux ACR 50/70, PASI et de score de qualité de vie. Les données radiographiques montrent l’inhibition de la progression structurale pour les patients traités par rapport au placebo. La tolérance est similaire aux autres biothérapies.
Ces nouvelles molécules semblent donc prometteuses sur le plan cutané et articulaire pour les patients les plus sévèrement atteints.
(1) Deodhar A et al. Abstract n° OP 0308.
(2) Mease PJ et al. Abstract n° OP 0307.
Congrès européen annuel de rhumatologie (EULAR).
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