Afin de s’assurer que les praticiens et patients en vacances au moment des faits sont parfaitement informés, l’agence du médicament revient sur la rupture d’approvisionnement en valsartan et propose un tableau de suivi périodique des différentes spécialités.
Après la découverte, cet été, d’une impureté dans certaines spécialités à base de valsartan et de valsartan/hydrochlorothiazide, les laboratoires concernés ont procédé au rappel des lots potentiellement affectés n’ayant pas été vendus. Les patients n’ont pas été appelés à rapporter les boîtes en leur possession, le risque aigu pour le patient étant considéré comme nul.
L’impureté a été retrouvée dans la substance active fabriquée par le laboratoire chinois Zhejiang Huahai, ce qui a entraîné l'arrêt de sa production, touché neuf fabricants et créé une rupture d’approvisionnement mondiale. Mais les conséquences devraient être limitées. « Nous avons demandé aux laboratoires non concernés par ces difficultés d’augmenter leur production afin de garantir un approvisionnement suffisant. Nous subissons un creux d’approvisionnement en septembre mais le retour à la normale est attendu mi-novembre », indique Nicolas Thevenet, responsable du Centre d’appui aux situations d’urgences, aux alertes sanitaires et à la gestion de risques (CASAR) de l’ANSM. En outre, il a été demandé aux praticiens de ne pas initier de traitement par valsartan et, en cas de renouvellement, de réserver les médicaments à base de valsartan à certains patients*.
Pour parfaire les informations sur l’approvisionnement en valsartan, l’ANSM met en ligne, ce mardi après-midi, un tableau de suivi de toutes les spécialités qui sera régulièrement mis à jour, sur le modèle utilisé pour les médicaments dérivés du sang. Pour le cardiologue Joseph Emmerich, le valsartan faisant partie d’une classe thérapeutique avec un large panel de médicaments très prescrits et bien connus de tous les médecins, il n’y a pas de difficulté à adapter le traitement ; la rupture d’approvisionnement devrait donc être indolore. « Le seul véritable danger serait qu’un patient arrête son traitement », insiste le médecin.
* Insuffisance cardiaque non contrôlée par un autre sartan, post-infarctus du myocarde, hypertension artérielle équilibrée par une polythérapie comprenant du valsartan.
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