Vabomere : une nouvelle arme contre les bactéries multirésistantes

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Publié le 30/10/2018

Antibiotique
Crédit photo : Phanie

L'Agence européenne du médicament a délivré un avis positif à l'association méropénème-vaborbactam (Vabomere) dans cinq indications. Ce traitement montre une belle efficacité contre les bactéries antibiorésistantes. Il attend maintenant le feu vert de la Commission européenne.

À l'image de Zavicefta (ceftazidime-avibactam) qui a obtenu son autorisation de mise sur le marché (AMM) européenne en juillet 2016, Vabomere est aussi une association d'un nouvel inhibiteur de bêtalactamases avec une molécule déjà commercialisée. Il est composé de trihydrate de méropénème, un antibiotique à large spectre de la classe des carbapénèmes, bien connu, et de vaborbactam. Le mode d'action recherché est identique à celui de Zavicefta. Le vaborbactam, tout comme l'avibactam, protège l'autre molécule, en l'occurrence méropénème, contre la dégradation par les bêtalactamases de classes A et C. Le méropénème peut alors agir contre diverses infections résistantes au méropénème en inhibant la formation du peptidoglycane qui compose la paroi de la bactérie.

Le comité des médicaments à usage humain (CHMP) de l'Agence européenne du médicament (EMA) recommande donc l'approbation de Vamobere chez les adultes dans les infections urinaires (dont la pyélonéphrite) et intra-abdominales compliquées, les pneumonies nosocomiales, les bactériémies associées à ces infections et les infections dues à des bactéries à gram négatif pour lesquelles les options de traitement sont limitées. Le laboratoire fabricant, Rempex London, propose une mise à disposition sous forme de poudre à diluer pour perfusion intraveineuse.

Dans un communiqué, l'EMA se réjouit de la prochaine mise à disposition de ce nouvel antibiotique, rappelant le manque de médicaments contre les infections résistantes aux antibiotiques existants, résistances qui entraînent, selon les estimations « au moins 25 000 décès par an dans l'Union européenne ». Elle ajoute que « la résistance aux carbapénèmes a récemment augmenté, en particulier pour les bactéries à gram négatif, et présente un problème majeur ».