CES RÉSULTATS d’une équipe danoise ont fait l’objet d’une présentation à la conférence internationale de l’American Thoracic Society (San Francisco).
Les patients atteints de BPCO ou d’insuffisance cardiaque présentent une dyspnée d’effort, ce qui limite leurs activités quotidiennes et accroît le risque de mal-être, d’isolement social, de dépression et de dysfonction sexuelle.
M. F. Hansen et coll. (Hvidovre et Copenhague) avaient déjà montré une prévalence élevée de dépression et de problèmes sexuels chez les patients atteints de BPCO sévère ou très sévère. Dans leur nouvelle étude, ils ont voulu comparer le bien-être, la dépression et les fonctions sexuelles chez des hommes et des femmes de moins de 75 ans atteints soit de BPCO sévère soit d’insuffisance cardiaque.
Ces patients ont répondu à un questionnaire auto-administré incluant trois volets : le WHO-5 (World Health Organization Five Well-Being Index, à savoir l’index de bien-être de l’OMS en 5 items), le Beck Depression Inventory (BDI-II) et des questions concernant leurs fonctions sexuelles.
Ce questionnaire a été rempli par 39 patients (21 hommes et 18 femmes) atteints de BPCO (moyenne d’âge de 66 ans ; VEMS : 32 %) et 22 patients (16 hommes et 6 femmes) atteints d’insuffisance cardiaque (moyenne d’âge de 64 ans ; fraction expirée : 32 % ; classe 2 de la NYHA).
De façon significative, il y avait bien plus de patients atteints de BPCO que de patients atteints d’insuffisance cardiaque qui rapportaient une dyspnée gênante pendant l’activité sexuelle (44 % versus 5 % ; p = 0,001) et qui indiquaient que la dyspnée était un facteur limitant dans leur activité sexuelle (56 % des patients avec BPCO et 27 % des patients insuffisants
cardiaques). La vie sexuelle était considérée comme inadequate ou très inadequate chez 38 % des patients avec BPCO et 32 % des patients avec insuffisance cardiaques (différence non significative).
Par ailleurs, des signes de dépression étaient présents dans les deux groupes (respectivement 32 % et 37 %, différence non significative). De même, la différence n’était pas significative en ce qui concerne la perte de bien-être.
« Une dyspnée gênante pendant les activités sexuelles est très fréquente chez les patients atteints de BPCO et constitue un facteur limitant dans leur vie sexuelle. La dépression et la réduction du bien-être sont fréquentes aussi bien dans les BPCO que dans l’insuffisance cardiaque », concluent les auteurs.
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