Des chercheurs néerlandais planchent sur le sujet depuis quelques années et semblent avoir trouvé la solution. Pour faire face à la baisse de libido induite par la baisse de testostérone causée par la prise d'une pilule contraceptive, il suffirait d'ajouter 50 mg de DHEA (déhydroépiandrostérone) dans chaque comprimé.
Une nouvelle pilule serait sur le point d'arriver sur le marché de la contraception féminine. Elle est en tout cas incluse dans plusieurs essais cliniques de phase III, selon un article du « Journal international de Médecine » (JIM) publié hier. Sa différence avec les autres pilules contraceptives ? Elle n'aurait pas pour effet de baisser le désir sexuel, l'humeur et l'énergie de son utilisatrice. La chercheuse néerlandaise Xantha Yvette Zimmerman expliquait dans sa thèse présentée en 2014 à l'université d'Utrecht que si la majorité des utilisatrices sont satisfaites de leur pilule et que les effets secondaires graves qui peuvent y être associés sont particulièrement rares, il n'en reste pas moins que des jeunes femmes abandonnent cette contraception seulement après quelques mois d'utilisation. En cause ? L'augmentation du taux de Sex Hormone-Binding Globulin (SHGB) qui fait chuter le taux de testostérone libre et par conséquent le taux de testostérone total, une chute qui est « constante, systématique et indépendante du taux de testostérone de départ », souligne le JIM. Or la testostérone est liée au désir sexuel.
En ajoutant 50 mg de DHEA à une contraception hormonale classique, les chercheurs néerlandais ont pu démontrer la compensation de la perte de testostérone, préservant ainsi la libido des utilisatrices. Cette future pilule contiendrait donc trois hormones : l'estradiol, la progestérone et la DHEA. Actuellement baptisée ARC, pour Androgen Restored Contraceptive, cette nouvelle génération de pilule poursuit ses essais cliniques de phase III notamment grâce aux financements du laboratoire néerlandais Pantarhei Bioscience.
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