Un inhibiteur des récepteurs à l’acide rétinoïque pourrait être le premier contraceptif oral (non stéroïdien) masculin... Les résultats préliminaires ont été présentés au 93e Congrès des sociétés d’endocrinologie à Boston.
L’antagoniste des récepteurs à l’acide rétinoïque (RARs), nommé BMS-189453, testé chez des souris mâles, rompt le bon déroulement de la spermatogenèse, provoquant un défaut d’alignement des spermatides et de la libération des spermatozoïdes, une perte des cellules germinales dans la lumière des canaux spermatiques. Ces anomalies sont similaires à celles produites par une carence en vitamine A (les ligands des RARs sont des métabolites de la vitamine A alimentaire). On sait depuis fort longtemps qu’une carence en vitamine A peut être à l’origine d’une stérilité chez l’animal. Ces anomalies sont aussi semblables à celles d’animaux knock-out pour les récepteurs RARs.
Différents protocoles de dosages ont permis de noter que l’efficacité contraceptive était prolongée et la récupération de la spermatogenèse totale après interruption du produit. Par ailleurs, l’inhibiteur de RARs ne paraît pas entraîner d’effets secondaires à ce stade. Enfin, à la différence d’autres pilules masculines, tombées aux oubliettes de la recherche, l’inhibiteur des RARs ne modifie pas la libido chez les souris mâles qui s’accouplent autant que ceux qui ne reçoivent pas cet inhibiteur.
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