À L’OFFICINE, trois types de produits se proposent de soutenir toute démarche pour perdre kilos et centimètres en trop : les crèmes amincissantes pour la voie topique, les préparations hypocaloriques et les compléments alimentaires pour la voie orale.
Segment leader du marché de la minceur en pharmacie, la nutrithérapie à visée minceur a enregistré une baisse de 16 % de ses ventes en 2009. Non négligeable, le recul n’est cependant pas suffisant pour détrôner le segment de la place qu’il occupe à la tête du rayon global des compléments alimentaires, devançant les toniques. C’est une des raisons qui pousse Arkopharma à maintenir son effort d’innovation dans le secteur. D’autant que la capacité novatrice des fabricants est un des principaux leviers du marché, une règle incontournable qui s’applique à tous les domaines touchant à la beauté et à l’apparence. La demande, d’ailleurs, est en attente de nouveauté, sensible aux promesses sans cesse renouvelées par les lancements. C’est dans ce contexte qu’a été formulée la nouvelle ligne de compléments alimentaires minceur d’Arkopharma. Slimexcell se compose de trois références : mini-contenances pour le draineur présenté en pipettes et qui associe des actifs riches en polyphénols et antioxydants, les deux autres références de la gamme étant consacrées à la minceur et à l’équilibre de la flore. « Nous devions faire évoluer la marque vers un axe plus cosmétique, plus haut de gamme, explique Pierre Lafitte, chef de produit chez Arkopharma. Nous avons eu envie de miniaturiser la présentation du draineur pour trancher avec la grande contenance des bouteilles habituelles. Quant aux formules de la ligne, elles intègrent des actifs originaux comme le jus de grenade et le chrome, les probiotiques ou encore l’extrait de pollen. »
Place aux formes sèches.
La gamme historique 4 321 Minceur a elle aussi subi quelques changements en révisant sa ligne d’en-cas hypocaloriques Dietperfect (petits-déjeuners, soupes, crèmes, barres) et en accueillant, sur le segment des compléments alimentaires, un coupe-faim (Caloriattack). « Il faut bien différencier les formes liquides des formes sèches », poursuit Pierre Lafitte. Ces dernières occuperaient en effet 70 % du segment des compléments alimentaires minceur et concentreraient la plus grande part des efforts d’innovation. « La forme liquide est liée au drainage dans l’esprit du public alors que les formes sèches permettent une plus grande variété d’indication, coupe-faim, satiété, brûleur, capteur de graisse… »
De variété, il est aussi question parmi les autres gammes du marché : Ménophytea et Profilea (Phytéa) s’adressent respectivement aux femmes en période de ménopause (Fringale, Rétention d’eau, Ventre plat) et aux trentenaires (Anti-eau, Ventre plat) ; les lignes Minceur 24+ et Minceur TurboDraine (Forté Pharma) combinent les fonctions de brûleur et draineur tout en s’entourant de références plus ciblées, visant l’appétit, l’apport calorique, la rétention d’eau ou la cellulite ; une problématique à laquelle se consacre entièrement Innéov Cellulite (gélules et poudres à diluer) ; Oenobiol, enfin, dédie plusieurs références à la minceur (Aquadrainant, Remodelant, Destockant, Minceur Express, Top Slim), tout comme Les 3 Chênes qui lancent une ligne minceur certifiée BIO (draineur détox et brûle-graisse) ou la gamme XL-S d’Oméga-Pharma qui s’apprête à accueillir des sticks drainants.
Les compléments alimentaires ne sont cependant pas les seuls en charge de la nutrithérapie à visée minceur, la phytothérapie ayant des prétentions aussi ciblées : brûleur de graisse (thé vierge, guarana, maté, citrus…), coupe-faim (fucus, gomme de caroube, karaya, ispaghul…), draineurs (orthosiphon, reine-des-prés, piloselle…), anti-cellulitiques (ananas, marc de raisin, papaye…), des actifs que l’on trouvera dans des gammes comme Arkogélules et Arkofluides chez Arkopharma ou Elusanes chez Naturactive.
Permettre l’interdit.
Incontournables dès que l’on évoque la perte de poids, les préparations hypocaloriques – en-cas, barres, substituts de repas – ont également subi une baisse de près de 20 % des ventes en valeur en 2009 (marché de 1,8 million d’unités vendues pour 20 millions d’euros en pharmacie et parapharmacie – source fabricants).
Ce qui n’a pas réussi à freiner la valse des lancements sur un segment dont tout l’enjeu est de permettre ce qui est normalement interdit à ceux qui veulent perdre du poids. Ceprodi a ainsi lancé en octobre dernier un pain diététique. Riche en protéines et en fibres, mais à faible indice glycémique, le produit répond en outre à une tendance culinaire du moment puisqu’il est à faire soi-même. « Nous devons innover en permanence si l’on veut répondre aux besoins de diversification de l’alimentation », explique le Dr Allouche, auteur de la marque Kot. La gamme, il faut dire, est un exemple du genre, avec une centaine de références à son menu : apéritifs, barres, snacks, entrées, pizzas, pommes noisette, crêpes, desserts glacés… Une offre variée que la marque enrichit encore en lançant deux lignes aux positionnements originaux. L’une est l’amorce d’une gamme de produits minceur certifiés BIO qui comprend pour l’instant une omelette et deux types de sablés. Par ce lancement, Kot n’entend pas seulement répondre à une demande de la clientèle. L’idée est aussi de démontrer son expertise technique tout en étant la première à investir le créneau en pharmacie. « C’est un véritable challenge que de formuler des produits minceur d’origine biologique mais nous tenions à le faire car l’officine se doit de proposer une offre Bio dans le rayon diététique et minceur. » Le second lancement est un aide minceur présenté sous forme de complément alimentaire et destiné aux hommes (Kot Aide-minceur pour lui). « Nous avons voulu préserver la masse musculaire en développant une combinaison d’actifs originale, associant les effets d’un coupe-faim, d’un brûle graisse et d’un draineur. »
La gamme Milical (Nutrition et Santé), pour sa part, est soucieuse d’améliorer les saveurs de ses nombreuses références qui suivent deux axes diététiques : l’un se consacre à la minceur avec des en-cas hypocaloriques et hyperprotéinés sucrés (crèmes, boissons) et salés (pâtes, œufs brouillés, veloutés) ainsi que des barres protéinées. L’autre s’adresse à ceux qui veulent maintenir leur poids et se compose de substituts de repas. L’an dernier, la marque a lancé un concentré de protéines à saupoudrer du nom de Protiplus et prévoit à l’avenir de maintenir ses efforts en termes de conseil (formation, animation) et de promotion. La gamme XL-S Nutrition (Oméga Pharma) prépare le lancement d’un smoothie hypocalorique et hyperprotéiné, tandis que Protifast (Le Comptoir des Protéines) propose toujours sa méthode hyperprotéinée qui s’agrémente de préparations en sachets, barres et snacks.
Le poids en centimètres.
L’innovation est aussi à l’œuvre sur le segment des topiques. Vichy s’attaque ainsi aux zones qui, dans le corps, restent rebelles aux régimes : hanches, cuisses et fesses montrent souvent une plus grande résistance au déstockage. Pour accélérer ce processus d’amincissement, le laboratoire a élaboré un actif, la Lipocidine, capable de déclencher le déstockage des lipides en période de restriction calorique. Secondé par la caféine, celui-ci est à l’œuvre dans la formule de Celludestock qui entend combiner un effet de lissage à une perte en volume. Roc, pour sa part, unit quatre composants dans la formule de son nouvel amincissant, Body Sculpt : le rétinol et la forskoline, qui agissent sur le stockage des graisses et leur transformation en acides gras, sont secondés par la caféine et un actif raffermissant. Autre nouveauté, celle de la gamme Élancyl (Galénic) qui présente Offensive Cellulite, un soin luttant contre les capitons. La marque propose une prise en charge globale de la problématique minceur avec une offre en terme de nutrithérapie (Global Silhouette), de fermeté (Fermeté Corps) et de drainage (Soin désinfiltrant nourrissant). Lierac, enfin, a récemment décliné son soin local Morpho-Slim, initialement destiné à amincir les cuisses, en une version visant le ventre et la taille.
Pharmaco pratique
Accompagner la patiente souffrant d’endométriose
3 questions à…
Françoise Amouroux
Cas de comptoir
Les allergies aux pollens
Pharmaco pratique
Les traitements de la sclérose en plaques