L’AFFECTION est peu évoquée et concerne les femmes non ménopausées, il s’agit du désir sexuel hypoactif. Des essais thérapeutiques de phase III, prometteurs, viennent d’être présentés à Lyon, au 12e congrès de la Société européenne de médecine sexuelle. La molécule, issue de la recherche Boehringer Ingelheim, est la flibansérine, testée à 100 mg au coucher.
Les données des essais, menés aux États-Unis (DAISY et VIOLET) et en Europe (ORCHID), ont été rapportées de façons séparées, puis dans une analyse regroupée, soit quelque 2 000 femmes non ménopausées atteintes d’une diminution du désir sexuel associée à une souffrance marquée et/ou des difficultés
interpersonnelles.
Ces trois travaux montrent l’efficacité thérapeutique à la dose de 100 mg. Par rapport à des groupes placebo, il existe une amélioration statistiquement significative du nombre d'événements sexuels satisfaisants, du niveau de désir sexuel et du domaine « désir » de l’indice de la fonction sexuelle féminine. La souffrance, enfin, associée à cette pathologie a également été réduite de façon significative.
Quant aux effets indésirables, ils ont été d’intensité légère à modérée. Apparus au cours des deux premières semaines de traitement, ils ont cédé rapidement. Il s’est agi essentiellement de vertiges, nausées, asthénie, somnolence ou insomnie. La flibansérine se comporte comme un agoniste du récepteur sérotoninergique 5-HT1A et antagoniste du récepteur 5-HT2A. Elle agit en modulant les neurotransmetteurs impliqués dans la réponse sexuelle.
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