L’Alpelisib est un nouveau médicament oral efficace dans certains cancers du sein, ciblant une mutation génétique précise. Il est disponible en France via une autorisation temporaire d’utilisation (ATU).
L’Alpelisib vient de faire parler de lui lors du congrès européen d’oncologie (ESMO), qui se tient à Munich jusqu’au 23 octobre. Développé par Novartis, cet anticancéreux oral fait partie de la famille des inhibiteurs de la phosphatidylinositol-3 kinase (PI3K). Il fonctionne en empêchant la croissance et la multiplication de certains types de cellules.
Dans une étude de phase III (c’est-à-dire juste avant une demande d’autorisation de mise sur le marché) présentée à l'ESMO, l’Alpelisib a clairement confirmé son bénéfice chez des femmes en rechute d’un cancer du sein avancé hormonodépendant, l'un des plus fréquents. « En combinant l’Alpelisib au Fulvestrant (hormonothérapie), la moyenne de survie sans progression de la maladie a atteint 11 mois, contre 5,7 mois pour Fulvestrant seul. Le risque de décès ou de progression a été réduit de 35 % par rapport à Fulvestrant », précise le Laboratoire Novartis.
Toutefois, le médicament n’est efficace que chez les femmes ayant un cancer bien particulier : un cancer du sein hormonodépendant (HR + HER2) avancé avec mutation PIK3CA. Selon Novartis, 40 % des patientes atteintes de cette forme avancée de cancer du sein présentent cette mutation.
Mais avant de commencer un traitement, il faudra donc s’assurer de la présence de cette mutation. Sans quoi le traitement serait inefficace.
En pratique, aujourd’hui, les femmes atteintes d’un cancer du sein hormonodépendant sont traitées par hormonothérapie et inhibiteurs de CDK4. Au fil du temps, des résistances apparaissent, et on change alors d’hormonothérapie. Avec l’arrivée de l’Alpelisib, on pourra désormais faire un test génétique et, en cas de présence de la mutation, proposer un traitement par Alpelisib.
À ce jour, en France, le médicament ne dispose pas d’AMM mais il est disponible dans le cadre d’une Autorisation temporaire d’utilisation (ATU) nominative depuis juillet 2018.
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