« APRÈS avoir usé et abusé des régimes hyperprotéinés express, mais sans lendemain, la tendance actuelle est de fustiger les régimes mais pas la minceur, constate le Dr Georgine Tixier, responsable recherche scientifique Nutrition & Santé. Les protéines n’en gardent pas moins une place centrale dans toute démarche minceur et tous les nutritionnistes en conviennent : la restriction calorique est le pilier incontournable pour se délester de quelques kilos superflus. »
Les substituts de repas se révèlent être de vrais alliés dans une stratégie de perte de poids ; ils sont riches en protéines mais ce ne sont pas des « tout protéines ». Avec un apport calorique réduit, ils garantissent un quota de vitamines, minéraux, glucides et lipides dont les acides gras essentiels. Contrairement à des idées reçues, ces repas minceur n’ont rien d’une contrainte solitaire ou d’une punition gustative. Leur usage a beaucoup évolué et il est de plus en plus en phase avec les rythmes et les modes de vie actuels. Les Français sont des mangeurs pluriels, ils passent d’une alimentation à une autre en fonction de leurs impératifs sociaux, familiaux, horaires, santé ou encore esthétique corporelle.
Le repas traditionnel festif « à la française » avec quatre ou cinq plats reste théorique et exceptionnel. On constate une simplification des repas quotidiens qui, de trois plats, sont passés à deux (entrée + plat ou plat + dessert), voire à un seul (salade composée ou plat unique). Cette simplification s’intensifie en raison du coût de la vie, des repas pris hors de chez soi, du moindre temps passé à table, de l’offre de la restauration collective, des tickets repas… « On n’est pas dans une rupture mais dans une dynamique amorcée il y a quelques années. Rapidité et simplification sont devenues la règle, et cette tendance concerne surtout le repas de midi : les Français mangent moins au déjeuner. Cela ne signifie pas une déstructuration des repas mais une proposition d’une alimentation hyperrationalisée qui reste un repas, observe Jean-Pierre Corbeau, sociologue de l’alimentation à l’université de Toulouse. En France, l’idée que l’acte alimentaire puisse se réduire à sa seule dimension de fonction biologique (nutrition, énergie) n’a pas cours. Le temps du repas reste valorisé pour lui-même et sa fonction hédonique (plaisir, émotions) et symbolique (relationnelle, sociale) reste très forte. »
Un allié antigrignotage et antifrustration.
Il apparaît que les substituts de repas peuvent s’inscrire facilement dans ce rituel et ces comportements pluriels. Ils respectent la prise organisée des repas, maintiennent le lien avec l’aliment classique et des repas normaux, et ils ne sont pas consommés machinalement. La moitié des personnes qui en consomment ne le font pas pour maigrir mais dans un souci de rationalisation du temps, avec une logique du manger cumulé et partagé, dans le cadre d’une alimentation plurielle équilibrée sur l’ensemble de la journée. Le substitut de repas n’est pas associé à une fonction de grignotage, mais abordé comme un plat à part entière, nutritionnellement correct qui apporte une satiété. Même si d’autres ne mangent pas la même chose, ces produits permettent de « manger ensemble », de partager des moments de convivialité et de complicité. « Cette association entre la nourriture et la convivialité constitue un facteur de régularité des prises alimentaires dans des horaires resserrés, remarque le Dr Tixier. De plus, cette convivialité favorise une discipline collective qui réduit le risque de comportement compulsif. » Ce repas miniaturisé n’a rien d’une diète monotone, ses multiples saveurs, textures et modes d’utilisation en font un outil nutritionnel ludique, goûteux, savoureux et de plaisir. Aucune notion d’interdit n’est mise en avant, même si les protéines sont valorisées, c’est un outil de liberté et il n’y a pas de déni dans sa prise. Ce sont des produits choisis qui permettent de s’imposer une discipline sans frustration. Le mangeur pluriel devient un mangeur acteur de ses apports caloriques dans une logique d’équilibre alimentaire et de qualité nutritionnelle, sans risque de carence.
Le taux de satisfaction des consommateurs de substituts de repas est de 79 % (Baromètre aliments diététiques minceur TNS Sofres 2012. « Le Quotidien du Pharmacien » du 7 février 2013).
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