Un pharmacien référent témoigne

Publié le 23/07/2010

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Raphael Baillat
Crédit photo : dr

DÉJÀ plus d’un mois d’expérimentation pour la pharmacie Martin-Pinel, à Pont de Chéruy, dans l’Isère. C’est Raphaël Baillat, l’un des adjoints, qui est pharmacien référent pour la maison de retraite. Abritant près de 70 pensionnaires, cet établissement était déjà approvisionné par l’officine. Mais l’implication du pharmacien n’est plus tout à fait la même. Un gros travail de documentation doit d’abord être fait. « J’ai pris les classes thérapeutiques une pas une. Pour chacune d’elles, j’ai sélectionné les références les moins chères ou celles qui présentent une réelle amélioration du service médical rendu », explique Raphaël Baillat. Cette liste, qui n’est pas limitative, est ensuite revue par le médecin coordinateur. Après la phase de sélection, c’est la fourniture des médicaments et des dispositifs médicaux. Sans réaliser la préparation des doses à administrer (PDA), puisque la pharmacie avait autrefois été contrainte de cesser cette pratique, malgré la demande de la maison de retraite. Une demi-journée par semaine, le pharmacien quitte le comptoir pour visiter les patients aux côtés des médecins. Un rôle valorisant : Raphaël Baillat procède à l’analyse des ordonnances et à des adaptations de posologie. « Il m’est arrivé de refuser la délivrance de prescriptions », note le jeune confrère. Il organise en outre des formations, par exemple sur des pansements techniques, à l’attention du personnel infirmier. Coût de l’opération pour la maison de retraite : 577 euros par mois pour 30 heures de travail mensuelles.

› M.V.