GRÂCE à son principe actif (l’oméprazole), Mopralpro régule la production d’acide directement à la source, c’est-à-dire dans l’estomac, et il est indiqué dans le traitement à court terme des symptômes du reflux gastro-œsophagien (RGO). « Avec ce médicament, on est dans la situation idéale de ce que doit être une bonne indication en automédication, précise le Pr Philippe Ducrotté (CHU de Rouen) : le diagnostic est facile à poser y compris par le malade lui-même, le traitement est facile à manier et ne nécessite pas de surveillance médicale, on a une bonne connaissance de la molécule et des situations à risque, le traitement est efficace et a un excellent profil de sécurité et sa notice est claire. » Toutefois, le transfert de compétence du médecin au pharmacien suppose un repositionnement du rôle conseil des équipes officinales qui, une fois les symptômes identifiés, doivent savoir choisir l’option thérapeutique la mieux adaptée à la plainte du patient. La demande de celui-ci s’oriente souvent vers les antiacides en raison de leur efficacité immédiate, mais cette classe thérapeutique n’a qu’une action fugace et nécessite des précautions d’emploi. « Le pharmacien doit savoir refuser une dispensation s’il estime qu’elle n’est pas appropriée, et donner au patient une information claire et accessible sur les différences entre Mopralpro et les autres traitements existants », souligne le Dr Monique Durand, présidente du Conseil régional de l’Ordre des pharmaciens de Lorraine.
Respecter l’arbre décisionnel.
Pour garantir la bonne délivrance de ce nouveau traitement, Bayer santé familiale met ainsi à la disposition des officines un arbre décisionnel réalisé à partir des recommandations de bonnes pratiques de l’Afssaps en collaboration avec des experts scientifiques. Conçu comme un outil pédagogique, il aide à poser la bonne indication pour les symptômes occasionnels dont la fréquence est supérieure à une fois par semaine, et il permet d’écarter les cas ne relevant pas de l’automédication (âge ‹ 18 ans, antécédents d’ulcère gastrique, signes d’alerte). « La stratégie de mise sur le marché de ce médicament s’accompagne aussi de formations ciblées pour les équipes officinales, précise Liska Vehling, directeur marketing gastro-entérologie et antalgie de Bayer SF. Elles sont dispensées sur rendez-vous dans les officines ou par téléphone, et portent sur la pathologie, les traitements disponibles et les caractéristiques de Mopralpro. Les pharmaciens ont aussi l’opportunité, dès à présent, de se former en ligne à l’aide d’un module digitalisé, disponible sur le site de la marque www.mopralpro.fr. Ce site sera ouvert au grand public en novembre. Nous organisons également le premier symposium « Les IPP en automédication » qui se tiendra à Marseille les 23 et 24 octobre 2010 dans le cadre du Congrès national des pharmaciens. »
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