Des modalités de prescription et de délivrance facilitées.

Un nouveau traitement oral en seconde intention du psoriasis

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Publié le 28/11/2016
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Même si de nombreux progrès ont été réalisés dans le traitement du psoriasis, passant des traitements conventionnels aux immunothérapies, les patients ne tirent pas tous les bénéfices des traitements existants. La nouvelle molécule aprémilast (Otezla) apporte des améliorations significatives sur l'ensemble de symptômes en simplifiant la prise en charge.

Le psoriasis en plaque sévère, tout comme le rhumatisme psoriasique, sont deux maladies inflammatoires qui nuisent considérablement à la vie sociale, professionnelle et familiale. Malgré les alternatives thérapeutiques disponibles (topiques, médicaments systémiques conventionnels, photothérapies, biothérapies), la prise en charge actuelle du psoriasis reste lourde et contraignante.

Plus d'un patient sur deux est insatisfait de son traitement et l'abandonne. Les besoins thérapeutiques ne sont pas couverts par les dermatologues et les rhumatologues qui continuent de s'interroger sur la sécurité des nouvelles thérapeutiques, surtout celles par voie injectable. Il faut pouvoir apprécier le bénéfice global du traitement pour évaluer son efficacité : balance bénéfices/risques, profil de tolérance, simplicité de prise en charge… Comme pour d'autres maladies chroniques, le traitement doit pouvoir s'inscrire dans le quotidien et non l'alourdir.

Otezla est le premier inhibiteur de la phosphodiestérase-4 indiqué en seconde intention dans le traitement du psoriasis et du rhumatisme psoriasique par voie orale. Il agit en amont de la cascade inflammatoire en diminuant l'expression des cytokines pro-inflammatoires et en augmentant le taux de cytokines anti-inflammatoires. Cette modulation apporte des bénéfices cliniques maintenus au long terme sur l'ensemble des symptômes. Plusieurs études ont évalué l'efficacité et la tolérance d'Otezla. Dans le psoriasis en plaques, il diminue le nombre de plaques et la surface corporelle atteinte, il améliore rapidement et durablement le prurit et réduit significativement les atteintes du cuir chevelu et des ongles. Dans le rhumatisme psoriasique, il démontre son efficacité sur les capacités fonctionnelles et la fonction physique. Le nombre d'articulations gonflées et douloureuses est diminué, l'amélioration du handicap s'est maintenue à 52 semaines.

Les événements indésirables à court et long terme ont été évalués chez plus de 4 000 malades. Ils étaient en général d'intensité faible à modérée. Les effets gastro-intestinaux et les céphalées se résolvent spontanément en quatre semaines.

D'après une conférence de presse de Celgene.

Christine Nicolet

Source : Le Quotidien du Pharmacien: 3307