Utilisé de longue date contre l’hypertension, la méthyldopa, pourrait être utilisé pour prévenir ou retarder le diabète de type 1 chez 60 % des personnes à risques.
Selon une étude américaine publiée dans le « Journal of Clinical Investigation », la méthyldopa, prescrite pour l’hypertension, y compris chez l’enfant et la femme enceinte, pourrait constituer le premier traitement personnalisé dans la prévention du diabète de type 1.
L’approche des chercheurs de l’université du Colorado (États-Unis), auteurs de cette étude, consiste à utiliser le pouvoir inhibant de la méthyldopa sur le DQ8 afin de réduire la prédisposition génique. En effet, 60 % des patients atteints de diabète de type 1 portent l’allèle HLA-DQ8. Or les molécules HLA-DQ8, présentes à la surface des cellules présentatrices de l’antigène (comme les macrophages), se lient à l’antigène pour le présenter aux lymphocytes T CD4 +, activant ainsi la réaction auto-immune dans le diabète de type 1.
Dans un essai pilote, vingt patients portant l’allèle HLA-DQ8 et diagnostiqués avec un diabète de type 1 moins de deux ans auparavant ont bénéficié d’un traitement à la méthyldopa qui a permis de réduire de 40 % la présentation de l’Ag-DQ8. Une étude de phase 2 devrait débuter le mois prochain pour une durée de trois ans sur 36 patients au stade1 ou 2 (présymptomatique) du diabète de type 1.
Ces recherches sont d’autant plus porteuses d’espoir qu’il est aujourd’hui possible, comme le rappellent les chercheurs, de prédire « avec un taux d’exactitude proche de 100 %, quelles personnes sont susceptibles de développer un diabète de type 1 ».
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