Le traitement antiandrogène du cancer de la prostate pourrait quasiment doubler le risque de maladie d’Alzheimer. Cette hypothèse a été émise à l’issue d’une analyse, publiée le 7 décembre dans la revue médicale « Journal of Clinical Oncology », sur la base de 16 888 patients diagnostiqués d’un cancer de la prostate parmi lesquels 2 400 ont été traités avec des antiandrogènes. Parmi les hommes soumis à ce traitement, 88 % avaient plus de risque d’avoir la maladie d’Alzheimer que ceux n’ayant pas suivi cette thérapie.
L’étude des résultats révèle également une corrélation entre la durée du blocage du fonctionnement de la testostérone et la survenue d’un diagnostic d’Alzheimer.
Ces données corroborent les observations selon lesquelles un bas niveau de testostérone affaiblit la résistance du cerveau contre la maladie d’Alzheimer des personnes vieillissantes. « Sur la base des résultats de notre étude, un accroissement du risque d’Alzheimer est un effet potentiel du traitement antiandrogénique, mais davantage de recherches sont nécessaires avant d’envisager un changement de la pratique médicale pour le traitement du cancer de la prostate », expose toutefois Nigam Shah, principal auteur de l’étude et professeur adjoint d’informatique biomédicale à l’université de Stanford en Californie.
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