LA RADIOGRAMMÉTRIE digitale (DXR) consiste en une analyse de radiographies standards des mains à l’aide d’un automate informatique pour prédire la densité minérale osseuse. Une nouvelle étude, réalisée sur des radios faites aux urgences chez des personnes venues consulter pour des fractures osseuses, montre que l’analyse des radios des mains ou des poignets peut prédire le risque de facture de la hanche.
Les scientifiques ont analysé les radiographies de la main et du poignet gauche prises chez 8 257 patients (5 420 femmes et 2 837 hommes) vus aux urgences dans 3 hôpitaux à Stockholm, entre 2000 et 2008, et qui réunissaient les critères d’inclusion : avoir plus de 40 ans et aucun antécédent de fracture de la hanche. Un équivalent numérique de la densité minérale osseuse (DXR-DMO) a ensuite été calculé. 122 patients ont présenté par la suite une fracture de hanche. Une analyse du lien entre la DXR-DMO et le risque de ce type de fracture a été faite.
Densité osseuse.
Ainsi, l’étude des 122 patients, montre une densité minérale osseuse significativement plus faible avec les chiffres de DXR-DMO, comparés à ceux qui n’ont pas eu la fracture. Le résultat demeure consistant après un ajustement pour l’âge. La valeur prédictive de la DXR-DMO est « au moins aussi bonne que celle de l’ostéodensitométrie biphotonique, la méthode standard actuelle de mesure de la densité minérale osseuse ».
« La technique DXR appliquée sur des radiographies standards consiste à prendre en compte différents paramètres, comme l’épaisseur et la texture, avec les petites variations de la densité, des os du métacarpe. Le système est automatisé et paramétré pour combiner aux alentours de 1 000 mesures. »
Ce qui signifie que la DXR pourrait éventuellement devenir un examen standard pour l’évaluation de l’ostéoporose, dans le cadre d’un dépistage plus général, et une méthode intéressante sur le plan de la rentabilité, étant peu onéreuse. On peut estimer que si les résultats étaient validés dans des études adéquates, les radiographies et l’analyse DXR pourraient être couplées par exemple avec les mammographies .
Différents projets pilotes sont en cours de réalisation dans plusieurs pays, pour confirmer que le dépistage utilisant la DXR est un moyen utile de prévention des fractures de la hanche.
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