PLUS DE TROIS FRANÇAIS sur dix ont peur d’être atteints ou de développer une maladie lorsque certains signes ou symptômes les inquiètent. Si ce sentiment semble logique, ce n’est pas le cas pour 13 % des répondants qui avouent une véritable angoisse de la maladie même en l’absence de tout symptôme. Selon cette étude IFOP pour l’agence Capital Image, ces Français hypocondriaques craignent d’être atteints d’une maladie lorsqu’ils en entendent parler dans les médias (48 %), en lisant une information sur le sujet sur un site Internet d’information (43 %), ou à l’occasion d’une conversation à propos de cette pathologie avec un proche (41 %). Les façons de réagir face à cette anxiété sont diverses : 74 % d’entre eux vont rechercher des informations sur Internet, 61 % vont discuter avec des proches, d’autres vont consulter leur médecin, voire plusieurs médecins. Les informations obtenues vont diminuer la peur d’avoir une maladie grave dans seulement 36 % des cas, alors qu’elle va au contraire l’augmenter pour 64 % des hypocondriaques.
Paradoxalement, ces mêmes personnes inquiètes pour leur santé vont souvent éviter les tests de dépistage du cancer ou les tests sanguins. L’étude remarque que ce sont surtout des hommes de moins de 35 ans habitant la région parisienne qui sont concernés. « Lorsqu’on est bien informé, on peut être plus inquiet dans certaines situations. Être médecin, par exemple, pourrait être une catastrophe, car à partir du diagnostic, on peut émettre toutes les hypothèses. En réalité, les médecins tout comme les journalistes et les communicants santé ne sont pas pour autant hypocondriaques », note le Pr Jean Ollié, psychiatre à l’hôpital Saint-Anne. Plus globalement, le sondage indique que 54 % des Français interrogés considèrent les questions de santé comme étant de plus en plus préoccupantes.
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