LA ROSACÉE est une dermatose chronique qui résulte de deux anomalies de la peau, vasculaire et inflammatoire, et elle fait le lien entre le médical et l’esthétique. Des anomalies de la circulation du sang dans les veines du visage ont été mises en évidence, ainsi qu’une hypersensibilité vasculaire dont témoigne l’augmentation de certaines molécules comme le VEGF, facteur de croissance vasculaire. « Actuellement, une importance particulière est donnée aux peptides antimicrobiens qui ont surtout un rôle anti-infectieux mais qui sont aussi capables de déclencher des rougeurs et une dilatation des vaisseaux, indique le Dr Serge Dahan, dermatologue, membre du Groupe laser (Toulouse). Certains d’entre eux, comme la cathélicidine, sont anormaux dans la rosacée, à la fois quantitativement et qualitativement. L’inflammation liée aux anomalies vasculaires est responsable des papulopustules de la rosacée et elle se déclenche d’autant plus facilement que les peaux sujettes aux rougeurs sont aussi des peaux sensibles facilement irritables. »
D’autres facteurs aggravants se surajoutent à ce tableau clinique, comme les infections (demodex, propionibacterium acnes, certains staphylocoques), les facteurs neurologiques, dont le mécanisme est encore mal connu, et les expositions solaires, qui augmentent la vasodilatation. Aux stades cliniquement inflammatoires, les antibiotiques oraux sont efficaces, mais ils agissent peu sur les rougeurs. « Qu’il s’agisse de rougeurs simples, type flushes ou érythro-couperose débutante, ou de couperose installée et de rosacée, il convient d’avoir une hygiène rigoureuse et des soins adaptés et d’éviter tout ce qui est susceptible de stimuler la vasoréactivité cutanée », conseille le Dr Dahan.
Du médicament à la dermocosmétique.
Après le lancement du soin Tolérance extrême D.E.F.I, en 2009, et celui de TriAcnéal, en 2010, les Laboratoires Avène proposent un programme Antirougeurs complet avec un actif porteur des valeurs de la marque et du groupe Pierre Fabre. C’est en faisant le lien entre l’activité diurétique du ruscus connue de longue date et l’amélioration du retour veineux, que le fondateur du groupe crée, en 1961, Cyclo 3, à base d’extrait de ruscus, le premier médicament Pierre Fabre. « L’utilisation de l’extrait de ruscus (rhizomes) et de ses saponines permet d’améliorer la circulation veineuse et de diminuer la stase veineuse. Or les rougeurs du visage étant liées à un défaut de microcirculation cutanée, nous avons eu l’idée de l’utiliser par voie topique, confie Bernard Fabre, directeur du pôle des produits végétaux de Pierre Fabre. Mais pour être efficace, l’extrait utilisé dans la gamme Antirougeurs a été spécialement mis au point pour obtenir une concentration maximale de molécules actives (saponines). » Les extraits obtenus sont aussi concentrés en saponines que l’extrait médicamenteux. Ils sont titrés et standardisés en saponines avec la garantie d’avoir une teneur minimale de 50 %, et ils bénéficient de la chaîne de qualité de la Phytofilière Pierre Fabre. De nouvelles études ont démontré deux activités complémentaires : anti-VEGF, qui limite l’angiogenèse (formation et prolifération) des vaisseaux sanguins, et anti-inflammatoire, apportant ainsi une réponse aux deux composantes de la rougeur. De plus, les saponines provoquent un effet contracturant des muscles lisses des parois veineuses, le tonus est amélioré, le débit sanguin augmente et la stase diminue.
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Françoise Amouroux
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