Traumatisme crânien

Un antihypertenseur réduit les dommages inflammatoires

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Publié le 28/09/2015
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Une équipe de chercheurs du Centre médical de l’université de Georgetown (États-Unis) vient de démontrer qu’un antihypertenseur pouvait réduire les dommages inflammatoires en cas de traumatisme crânien. L’étude, publiée dans « The American Journal of Pathology » et réalisée sur des souris, montre que les traumatismes crâniens entraînent une réponse inflammatoire dans le sang et certains organes.

Le foie produit en particulier un grand nombre de protéines responsables de l’inflammation du cerveau, qui peut dégénérer en inflammation chronique et aller jusqu’à la destruction de cellules nerveuses et la réduction du flux sanguin. Or des petites doses de l’antihypertenseur telmisartan, administrées aux souris, ont bloqué la production de ces protéines et réduit significativement l’inflammation. Ce qui a permis au cerveau de cicatriser. « À ce jour, le traitement des traumatismes crâniens consiste en des soins de soutien et de rééducation car il n’y a aucun moyen de réduire les dommages inflammatoires qui apparaissent immédiatement après la lésion cérébrale », explique l’un des chercheurs.

Une étude antérieure de la même équipe américaine a également démontré que les antihypertenseurs comme le telmisartan et le candésartan, administrés six heures après le traumatisme crânien, peuvent réduire l’inflammation du cerveau, la destruction des neurones, le saignement et le gonflement intracrânien. L’afflux sanguin vers le cerveau s’améliore en 24 à 72 heures et les fonctions cognitives en un mois. Ces résultats positifs ouvrent la voie à des essais sur l’homme.


Source : Le Quotidien du Pharmacien: 3203