DANS LES SUITES immédiates d’un AVC, la prescription d’un
antidépresseur semble contribuer à une meilleure récupération physique. Ce que viennent de montrer des médecins américains, Robert Robinson et coll., dans le cadre d’une étude contre placebo.
Ces chercheurs de l’Iowa ont enrôlé 83 patients peu après un AVC. Ils les ont répartis en deux groupes, l’un de 54 sujets a reçu un antidépresseur pendant trois mois, l’autre (n = 29) recevait un placebo. Ils ont bénéficié d’une évaluation trimestrielle pendant un an, aux plans physique, cognitif et psychique.
Dans le groupe sous placebo l’équipe a noté une amélioration sur quelques mois, suivie d’une phase de plateau. Les autres patients ont connu une récupération continue sur l’année de suivi.
L’efficacité thérapeutique est a priori indépendante de l’activité antidépressive. Les molécules agiraient en inhibant une protéine pro-inflammatoire libérée au moment de l’accident et qui inhibe la croissance cellulaire. La possibilité pour de nouveaux neurones de se développer expliquerait la persistance de l’effet thérapeutique de l’antidépresseur sur l’année de suivi.
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