Près de 300 000 personnes sont atteintes de PR en France, et 20 % d'entre elles sont atteintes d'une incapacité fonctionnelle. Lorsqu'elle est sévère et mal contrôlée, la pathologie peut également s'exprimer par des manifestations extra-articulaires (cardio-vasculaires, cutanées, pulmonaires) et favoriser une anémie et de la fatigue. Selon les dernières recommandations de la Société française de rhumatologie, la prise en charge du patient doit être globale et pas seulement médicamenteuse. La stratégie doit inclure un soutien psychologique, une éducation thérapeutique, une rééducation fonctionnelle, le traitement des comorbidités associées et, si besoin, le recours à la chirurgie. L'objectif prioritaire est d'obtenir de façon durable une rémission clinique ou une faible activité de la maladie.
« L'arsenal thérapeutique disponible est important mais l'action des différentes thérapies est suspensive et non curative. Aujourd'hui beaucoup de patients vivent un échec thérapeutique primaire ou secondaire ou une intolérance après avoir testé de nombreux médicaments, observe le Pr René Marc Flipo, rhumatologue (CHU de Lille). En l'absence d'amélioration dans les trois mois suivant le début du traitement, ou si l'objectif thérapeutique n'est pas atteint à six mois, le traitement doit être ajusté. Il persiste un réel besoin médical. » L'enquête Qualibra montre que les patients sous biomédicament changent en moyenne de traitement biologique au bout de trois ans. Ils sont en attente de nouvelles solutions qui leur permettent de vivre mieux et différemment. 47 % d'entre eux craignent qu'un jour plus aucun des traitements existants ne soit efficace. Sanofi Genzyme leur propose un nouveau biomédicament susceptible de prendre le relais dans le traitement de la polyarthrite rhumatoïde active, modérée à sévère.
Un développement clinique robuste
Kevzara (sarilumab) est un anticorps monoclonal humain qui se lie aux récepteurs de l’interleukine 6 (IL-6R) et inhibe la transmission du signal médié par ces récepteurs. La présence de concentrations élevées d’IL-6 dans le liquide synovial des articulations joue un rôle important dans l’inflammation pathologique et la destruction des articulations, caractéristiques de cette maladie. Kevzara est indiqué en association avec du méthotrexate (MTX) en cas de réponse inadéquate ou d'une intolérance à un ou plusieurs traitements antirhumatismaux de fond. Il pourra être administré en monothérapie pour des patients adultes non répondeurs ou intolérants au MTX. Le médicament a démontré son efficacité et sa tolérance à travers un plan de développement clinique comprenant 7 études multicentriques ayant inclus 2 887 patients, dont trois études pivots de phase III. Les effets indésirables les plus fréquents ont été les neutropénies, l'augmentation des ALAT et les infections des voies respiratoires supérieures et urinaires. L'instauration du traitement n'est pas recommandée chez les patients ayant un taux de neutrophiles bas, il doit être interrompu en cas d'infection grave et utilisé avec prudence chez les patients ayant des antécédents d'ulcérations digestives. C'est un médicament d'exception (PIH annuelle) faisant l'objet d'un plan de gestion des risques et d'une surveillance particulière pendant le traitement.
D'après une conférence de presse de Sanofi Genzyme.
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