Une nouvelle étude montre que la prise d’aspirine à faible dose pourrait augmenter les chances de survie de 20 % à 30 % de patients atteints de certains cancers.
De plus en plus de travaux soulignent l’intérêt d’ajouter de l’aspirine au traitement conventionnel du cancer. Une nouvelle étude publiée dans la revue « Plos », vient ajouter une pierre à l’édifice. Cette méta-analyse de 71 études a comparé la survie de 120 000 personnes atteintes d’un cancer et prenant de l’aspirine (en prévention cardiovasculaire notamment) en plus de leur traitement anticancéreux, à la survie de 400 000 patients qui n'en prenaient pas. L’analyse a révélé que les chances de survie étaient de 20 % à 30 % plus élevées chez les personnes cancéreuses qui prenaient de l’aspirine que chez celles qui n’en prenaient pas.
Dans le détail, l’aspirine semble réduire de 25 % le taux mortalité par cancer du côlon, de 20 % le taux de mortalité par cancer du sein et de 15 % le taux de mortalité par cancer de la prostate. En revanche, pour certains types de cancers, la prise d’aspirine n’a apporté aucun bénéfice.
Les effets indésirables sont rassurants : le risque de saignement grave a été examiné, mais il n’a pas été plus fréquent dans le groupe prenant de l’aspirine que dans le groupe n’en prenant pas.
Les auteurs concluent que les résultats méritent « d’être largement débattus pour savoir s’il convient ou non de justifier une recommandation d’une aspirine thérapeutique à faible dose dans le traitement de certains cancers ». De plus, ils suggèrent que des essais soient menés pour étudier spécifiquement l’ajout d’aspirine en traitement du cancer. En effet, à ce jour, les patients inclus dans les études ont tous pris de l'aspirine pour d’autres raisons que le traitement du cancer (en prévention cardiovasculaire, etc.).
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