Les varicosités sont de petites veines superficielles visibles à travers la peau. On les retrouve principalement au niveau des membres inférieurs, mais elles peuvent se manifester sur le visage sous forme de couperose (télangiectasies). Considérées souvent comme inesthétiques, elles traduisent une fragilité des vaisseaux capillaires et peuvent être associées aux varices.
De tailles très différentes et plus ou moins proches de la peau, les varices ne sont toutefois pas toujours visibles à l'œil nu. Elles sont la manifestation la plus courante de l'insuffisance veineuse chronique. La sclérothérapie est aujourd'hui la technique la plus utilisée, sa polyvalence permet de traiter tous les types de veines variqueuses, des saphènes aux télangiectasies en passant par les veines résiduelles et récidivantes. Pratiquée en cabinet elle ne nécessite aucune anesthésie ni arrêt de travail mais elle n'est pas sans risque. Ses effets sont opérateur-dépendants et elle doit être pratiquée par un praticien expérimenté.
Depuis 2017, la médecine vasculaire (qui englobe désormais les dénominations angiologie et phlébologie) est une spécialité à part entière qui nécessite une formation adaptée. Avant tout traitement, il est indispensable de rechercher la cause de l'apparition des varicosités afin de savoir si elles sont isolées ou alimentées par une veine nourricière. Pour cela le médecin vasculaire établit une cartographie du réseau veineux à l'aide d'un écho-doppler veineux qui permet de détecter, le cas échéant, toute anomalie au niveau des veines qui les alimentent. La technique consiste en l'injection d'un produit sclérosant dans les veines concernées afin de réduire leur calibre sans les oblitérer. Pour une efficacité optimale et un geste plus précis, la position de l'aiguille doit être guidée et surveillée par échographie. Selon les cas et suivant le diagnostic, plusieurs séances peuvent être nécessaires.
Traiter selon le diamètre des veines
Suite au bilan veineux et selon le calibre des veines, le praticien injecte un produit sclérosant sous forme liquide pour les varicosités isolées de petite taille. S'il s'agit de varicosités résultant d'une varice, et donc d'une veine de plus gros calibre, celle-ci sera traitée avec un sclérosant sous forme de mousse. L'avantage de la mousse par rapport à la forme liquide (viscosité, stabilité) consiste en un temps de contact plus long entre l'agent sclérosant et l'endothélium veineux et un remplissage plus important des segments veineux traités. En dehors des télangiectasies et des veines de petit calibre, la forme mousse est de plus en plus employée. Ce procédé permet d'utiliser des quantités et des concentrations plus faibles de sclérosant. La mousse s'obtient en dispersant un gaz dans un liquide, en l'occurrence un agent sclérosant contenant des tensioactifs dans des proportions de l'ordre d'un volume de sclérosant pour quatre volumes de gaz, l'air stérile est prélevé à travers un filtre poreux. La fabrication de la mousse doit être faite juste avant son injection car elle n'est pas très stable surtout pour les concentrations faibles.
La gamme des sclérosants veineux Aetoxiscérol solution injectable IV compte une nouvelle présentation concentrée à 1 % de lauromacrogol 400. Ce nouveau dosage s'ajoute à ceux déjà disponibles à 0,25 %, 0,5 %, 2 % et 3 %. Les concentrations 0,25 % et 0,5 % ne permettent pas l'obtention d'une mousse de bonne qualité et sont réservées pour les scléroses des petites varicosités et des varices du pied et de la région périmalléolaire. En revanche, les spécialités à 1 %, 2 % et 3 % peuvent être converties en une forme de mousse destinée exclusivement aux veines de moyen et gros calibres.
D'après une conférence de presse du laboratoire Kreussler Pharma.
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