Un implant high-tech d’une durée de vie de 16 ans

Télécommandez votre contraception

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Publié le 15/07/2014

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L'antique pilule, bientôt au musée ?
Crédit photo : S. TOUBON

LIBERTÉ gagnée il y a déjà 40 ans, la contraception féminine hormonale n’en finit pas d’évoluer. D’abord fortement dosée, la pilule a longtemps pâti de quelques effets secondaires assez peu agréables : prise de poids, troubles de la libido et de l’humeur entre autres. Mais les progrès continus ont abouti à des formules toujours mieux tolérées et plus sûres. Problème, avec la pilule, les femmes n’ont pas le droit à l’oubli. Stérilets, patchs et implants sont alors venus compléter l’arsenal contraceptif. Problème, la souplesse d’utilisation n’était pas vraiment au rendez-vous… Mais un nouveau petit implant bourré d’électronique pourrait bien mettre tout le monde d’accord. Ce dispositif, encore en développement, pourrait même faire figure de contraceptif parfait. Pas plus gros qu’une carte SIM téléphonique, l’implant est destiné à être placé sous la peau des fesses, des bras ou de l’abdomen. Il distribue chaque jour 30 microgrammes de lévonorgestrel. Techniquement, un faible courant électrique fait légèrement fondre une fine membrane qui libère le contraceptif des minuscules réservoirs disposés sur une puce. Ce qui est surtout remarquable, est la durée de vie du dispositif : 16 ans, soit près de la moitié de la période de vie reproductive. Enfin, dernière originalité de cette contraception du troisième millénaire, elle est commandée à distance ! Elle peut ainsi être activée ou désactivée d’une simple manœuvre sur la télécommande… livrée avec. Le concept, développé avec le soutien de Bill Gate, sera soumis à des essais précliniques aux États-Unis dès 2015, pour une commercialisation à l’horizon 2018.

› D.D.