Non, les complications sérieuses ne sont pas réservées aux pays en développement ; non, administrer trois vaccins en même temps, ce n’est pas trop ; oui, des effets indésirables existent, mais les risques sont moins grands que ceux de l’infection naturelle de la rougeole. Les autorités sanitaires tentent de combattre quelques idées reçues en répondant aux questions les plus fréquentes posées sur le vaccin et la vaccination.
– Entre 1997 et 2008, aucun cas d’encéphalite n’avait été enregistré, rappellent-elles. Depuis 2008, 14 ont été déclarés et 5 décès sont à déplorer.
– Concernant le vaccin combiné, les modélisations ont montré qu’un nourrisson était capable de
répondre à quelque 10 000 antigènes administrés en même temps : en d’autres termes, si on administrait 11 vaccins à la fois, on ne mobiliserait que 0,1 % de son système immunitaire.
– L’infection naturelle de rougeole expose à un risque d’otite moyenne (de 7 à 9 %), de pneumonie (de 1 à 6 %), de diarrhée (6 %) et de pancéphalie sclérosante subaiguë (1 pour 100 000), autant de risques jamais décrits avec la vaccination. Le risque d’encéphalomyélite postinfectieuse existe à la fois pour l’infection naturelle et pour la vaccination. Dans le premier cas, il est de 0,5 pour 1 000 et, dans le second, de 1 pour 1 000 000. Le risque de thrombocytopénie, décrit avec la vaccination (1/30 000), n’a pas été quantifié pour la rougeole naturelle. Quant au risque de décès, il est de 0,1-1 pour 1 000 pour la rougeole naturelle et est nul pour la vaccination.
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