Les pharmaciens de quatre départements sur sud-ouest de la France n’ont cessé d’être sollicités tout au long de l’été par des patients victimes de moustiques et notamment de moustiques tigre. La présence du vecteur de la dengue, de Zika et du Chikungunya est désormais avérée dans 33 départements.
La demande en sprays antimoustiques a explosé au cours de l’été dans les départements du Lot-et-Garonne, du Gers, de la Haute-Garonne et du Tarn-et-Garonne, contraignant les pharmacies à des réapprovisionnements fréquents et réguliers. Du jamais vu pour ces officines qui enregistrent des ventes en hausse de 50 % quand elles ne sont pas tout simplement multipliées par dix, comme le déclarent certains titulaires dans le quotidien régional « La Dépêche ».
Cette situation exceptionnelle, qui devrait décliner avec l'arrivée de l'automne, a été provoquée par une importante prolifération de moustiques et notamment de moustiques tigre présents dans cette région depuis cinq ans. Cette invasion a été favorisée par l’alternance d’épisodes de canicules et de forte humidité. Mais elle ne saurait à elle seule expliquer le véritable assaut sur les sprays en pharmacie. « Face à la virulence des moustiques, les patients commencent à comprendre qu’ils doivent recourir à des produits efficaces. Dans des régions infestées comme les nôtres, les sprays, les moustiquaires et les produits de trempage sont les seuls recours possibles », relève Sylvie Lignières, installée à Montauban (Tarn-et-Garonne), qui avait par ailleurs, dès le début de la saison, averti ses patients via sa page Facebook. La titulaire confie au « Quotidien » avoir constaté, dans sa patientèle, un certain nombre de réactions extrêmement violentes aux piqûres et aux post-piqûres.
Les infections graves de dengue, chikungunya et Zika sont heureusement encore rares et en tout état de cause, il s’agit de cas importés, comme le souligne l’agence Santé publique France dans ses statistiques publiées aujourd’hui : 98 cas de dengue, 9 cas de Zika et 3 cas de chikungunya ont été déclarés depuis le 1er mai en métropole. Aucun n’était autochtone. En revanche, huit cas de chikungunya dont six confirmés, ont été identifiés, il y a un mois, dans un foyer de transmission autochtone dans un quartier du Cannet-des-Maures (Var).
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