Nombreux sont les patients atteints d'un cancer à ne pas pratiquer une activité sportive. La CAMI Sport & Cancer a mené une enquête, avec le soutien d'Amgen, pour connaître les conditions d'accès et les freins à cette pratique en cancérologie.
Les résultats de l'enquête Podium montrent que si 70 % des patients pratiquent une activité physique malgré leur cancer, 13 % ont arrêté à cause de leur maladie. En cause la fatigue (51 %), le manque de courage (41 %) et les douleurs (3 %). Mais le principal frein est la méconnaissance des programmes d'activités physiques spécifiques. En effet à peine 55 % des patients connaissent leur existence ; dans la majorité des cas leur démarche est personnelle. À noter que 17 % des personnes interrogées ont démarré une activité physique après le diagnostic.
Même s'ils sont convaincus de ses bienfaits en cancérologie, les professionnels de santé avouent manquer d'informations (67 %). Faire du sport quand on est touché par un cancer, en particulier en étant encadré par des éducateurs formés aux spécificités de cette maladie, a de multiples bénéfices : amélioration de la qualité de vie, diminution de la fatigue, réduction du risque de rechute, amélioration de la survie, renforcement du mental.
Dès 2000, Jean-Marc Descotes, cofondateur de la CAMI, a mis au point une méthode unique, le Médiété, pour retrouver le plaisir de l'effort physique. « Il s'agit d'une approche pédagogique du corps qui se compose de plusieurs exercices dont l'objectif est de maintenir la masse musculaire par un travail de renforcement, gagner en souplesse, éliminer les tensions, récupérer du souffle et de l'endurance, le tout en conscience et avec maîtrise. Au final les participants se réapproprient leur corps, ils retrouvent confiance en eux. Ce n'est pas un soin de support mais une thérapeutique à part entière. »
Les cours collectifs sont précédés d'un entretien individuel selon l'état de chaque patient pour définir un protocole personnalisé. Celui-ci s'intégrera dans le cadre d'exercices généraux et particuliers. Ils sont dispensés en ville ou à l'hôpital, par des éducateurs médico-sportifs formés à cette méthode via un diplôme universitaire « Sport et Cancer ». Ils sont supervisés par le comité scientifique de la CAMI pour garantir une sécurité optimale aux participants. Il existe aujourd'hui 60 centres Médiété répartis dans une vingtaine de départements.
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