Conduit depuis trois ans par l'Institut de recherche du sida de Barcelone (Espagne), en collaboration avec des chercheurs de l'université d'Oxford (Grande-Bretagne), un essai clinique a rendu le VIH indétectable chez cinq volontaires pendant plusieurs semaines.
La directrice de la recherche, Beatriz Mothe, a présenté les premiers résultats de cette étude à la Conférence sur les rétrovirus et les infections opportunistes qui s'est tenue la semaine dernière à Seattle (États-Unis). L'essai clinique combine un vaccin expérimental contre le VIH, le MVA.HIVconsv développé par les chercheurs britanniques, à un anticancéreux, la romidepsine, qui a déjà démontré sa capacité à « réveiller » le VIH lors d'études précédentes. Les 13 volontaires de cet essai sont tous des patients récemment diagnostiqués, dont l'infection remontait à moins de six mois, et qui suivaient une trithérapie. Le traitement expérimental était constitué de deux doses de vaccins et de trois doses de romidepsine. Les participants ayant une réponse immunitaire positive au vaccin ont cessé toute trithérapie, soit huit personnes, qui ont toutefois repris leur traitement habituel dès qu'une charge virale a été détectée lors de tests hebdomadaires. Chez cinq patients, le VIH est resté indétectable respectivement pendant 5, 10, 17, 20 et 27 semaines.
Pour Beatriz Mothe, son équipe est « sur la bonne voie pour offrir une alternative à la trithérapie ». Elle rappelle en effet que l'arrêt de la trithérapie entraîne systématiquement la résurgence du virus qui redevient détectable dans les 4 semaines après l'arrêt. L'essai clinique se poursuit pour accroître l'efficacité de cette nouvelle stratégie thérapeutique et étendre le nombre de malades y répondant.
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