POUR LA PREMIÈRE FOIS, une grande méta-analyse internationale a évalué les effets neuropsychiatriques de la varénicline (Champix), un médicament indiqué pour le sevrage tabagique. Ce travail, mené sur une cohorte de plus de 10 000 patients dans 39 études, innocente le psychotrope quant à un risque augmenté de suicides.
L’équipe, dirigée par le Dr Kyla Thomas, de l’université de Bristol, a comparé 5 817 patients prenant une dose maximale de varénicline (1mgx2/j) à 4 944 patients sous placebo.
Baisse de l’anxiété.
Les Britanniques n’ont pas mis en évidence de risque augmenté de tentatives de suicides, de dépression ou de décès, quels que soient l’âge, le sexe, l’ethnie, le tabagisme ou les antécédents psychiatriques des sujets. En revanche, un risque déjà connu, et inscrit sur les notices, est ressorti pour les troubles du sommeil et les insomnies. Par ailleurs, la varénicline a permis de diminuer de 25 % le risque d’anxiété. « Cette étude qui représente à ce jour la plus importante évaluation des effets secondaires de la varénicline va contribuer à rasssurer aussi bien les utilisateurs que les prescripteurs », a indiqué le Dr Kyla Thomas. Entre 2011 et 2013, les prescriptions ont chuté de 25 %.
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