Régimes minceur : petits effets, gros risques

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Publié le 08/07/2015

L’utilisation de médicaments pour réduire la surcharge pondérale peut être dangereuse, particulièrement lorsqu’il s’agit de les détourner de leur indication initiale. Un rapport de l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) évalue les différents risques pris par les patients à la recherche de la solution miracle. L’ANSM, qui a retiré du marché plusieurs médicaments comme la sibutramine ou le rimonabant en raison d’une balance bénéfice/risque jugée négative, pointe du doigt le Xenical (orlistat) dont la performance reste modeste au regard de ses effets indésirables. Idem pour le Saxenda (liraglutide) dont la mise sur le marché a été récemment autorisée par la Commission européenne. « Son efficacité est modérée et l’arrêt du traitement entraîne une reprise de poids », souligne l’ANSM qui énumère de nombreux effets secondaires graves. L’agence utilise les mêmes arguments de poids pour dénoncer le Mysimba, qui a obtenu une AMM européenne contre l’avis de la France. De manière générale, l’ANSM alerte sur le détournement fréquent de médicaments tels que les antidépresseurs (fluoxétine), les médicaments du diabète, le topiramate ou encore le baclofène. L’agence évoque également les dangers des prescriptions magistrales et rappelle que son étude de 2007 avait relevé dans des pharmacies des formules qui comprenaient des substances actives détournées de leur AMM (antidiabétiques, diurétiques, psychotropes, hormones thyroïdiennes), ainsi que des plantes faisant l’objet de surveillance en pharmacovigilance (Citrus aurantium, Garnicia cambodgia). Souvent perçues comme inoffensives par le public parce que naturelles, les préparations à base de plantes, y compris les compléments alimentaires vendus sur Internet, peuvent se révéler particulièrement dangereuses en raison d’effets cancérogènes et des risques d’interactions médicamenteuses. C’est le cas des plantes de la famille des Aristolochiacées (Mutong ou Fangij en chinois), ou encore de l’Éphédra (Ma Huang).