Le Bulletin épidémiologique hebdomadaire (BEH) publie son hors-série consacré aux recommandations sanitaires pour les voyageurs en 2017. Les infections à Zika, la fièvre jaune, le paludisme et la dengue sont en ligne de mire.
Les recommandations aux voyageurs pour 2017 viennent d'être publiées dans le Bulletin épidémiologique hebdomadaire (BEH). Ce dernier signale que le taux de voyageurs malades varie de 15 % à 70 % en fonction du type de voyage, des destinations et des conditions de séjour. La diarrhée est toujours le plus fréquent des problèmes de santé en voyage, avec les affections des voies aériennes supérieures, les dermatoses et la fièvre.
Cette année, le BEH revient sur les infections à virus Zika, la fièvre jaune, le paludisme et la dengue. En effet, « la fin de l’épidémie de virus Zika ne signe pas l’absence totale de circulation du virus mais plutôt un passage à l’endémicité », soulignent Éric Caumes et Daniel Camus dans l'éditorial du BEH. Des précautions seront prises dans la prévention des piqûres de moustiques pour les voyageurs se rendant dans les Amériques, mais aussi dans le Sud-Est asiatique, les îles du pacifique et même en Afrique où le virus semble circuler à bas bruit. Les femmes enceintes seront particulièrement surveillées et on sera vigilant en cas d’apparition de symptômes de dengue, de chikungunya, ou de Zika dans les 15 jours suivant le retour voyage (signalement à l’ARS, confirmation biologique).
En ce qui concerne la fièvre jaune, l’année 2016 a été marquée par une épidémie majeure en Angola et en République démocratique du Congo, et à une extension géographique de la maladie. Ainsi, la carte des zones où la vaccination contre cette infection est préconisée a été modifiée. Il faut donc veiller à ce que les recommandations de vaccination soient connues du public et respectées.
Attention aussi au paludisme, qui s'est récemment manifesté sous forme d'épidémies hors des zones d'endémies classiques : en Afrique du Sud, au Botswana, au Costa Rica, au Venezuela et en Malaisie. Enfin, pour la dengue, le BEH note que la maladie a progressé de manière spectaculaire au cours des dernières décennies. « Il existe bien un vaccin, mais la limitation actuelle de son utilisation oblige à un strict respect de la lutte antivectorielle », précise Éric Caumes.
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