Le virus du chikungunya est un arbovirus qui appartient à la famille des Alphavirus. Il ne touche pas uniquement l’homme, mais aussi les singes et d’autres animaux. Fait important, celui qui contracte la maladie développe une immunité qui paraît durable. Le virus de la dengue est un arbovirus de la famille des Flaviviridae et du genre flavovirus, qui compte quatre sérotypes différents (DEN1 à DEN4) sans immunité croisée : lorsqu’une personne est infectée par l’un des sérotypes, elle va développer des anticorps qui la protégeront uniquement contre ce sérotype. Une personne ne sera donc totalement et définitivement protégée qu’après avoir fait quatre accès de dengue avec quatre sérotypes différents (on parle alors de dengue secondaire pouvant être la cause d’une pathologie plus grave en raison d’un détournement des réponses immunitaires).
Quels sont les vecteurs incriminés ?
Les vecteurs sont des moustiques femelles du genre aèdes qui sont identifiables grâce à la présence de rayures noires et blanches. Les deux espèces incriminées sont aèdes ægypti et aèdes albopictus. Le moustique se contamine en piquant et en prélevant le virus d’une personne atteinte de la maladie pendant la brève phase où le virus est présent dans son sang (virémie). Le développement du virus chez le moustique dure en moyenne 10 jours : il comporte une multiplication virale dans son abdomen puis le virus gagne ses glandes salivaires. Lors d’une piqûre ultérieure, le moustique pourra transmettre à son tour le virus à une personne saine. On considère qu’un moustique reste infectant toute sa vie.
Quelles sont les particularités de ce moustique ?
Aèdes a une activité hématophage (se nourrit de sang) essentiellement diurne : les femelles piquent le jour, de l’aube jusqu’au crépuscule. Il dispose d’un faible rayon de vol (en moyenne 30 à 50 mètres), mais la dispersion peut être plus importante grâce au vent ou à tout autre type de transport incluant l’avion ou le bateau. Le moustique adulte se repose dans les zones sombres (sous les lits et dans les placards des maisons), il se reproduit en pondant surtout dans les gîtes, artificiels ou créés par l’homme, contenant de l’eau. La saison des pluies est donc propice à sa prolifération. La multiplication des échanges humains et commerciaux, le climat tropical et le réchauffement climatique, la poussée démographique et l’urbanisation non maîtrisée sont des facteurs favorables à l’implantation durable et à la propagation de ce moustique.
Article précédent
Les questions à l’officine
Les traitements
Les examens
Les mots du client
Les questions à l’officine
Rappel physiopathologique
Pharmaco pratique
Accompagner la patiente souffrant d’endométriose
3 questions à…
Françoise Amouroux
Cas de comptoir
Les allergies aux pollens
Pharmaco pratique
Les traitements de la sclérose en plaques