Questions sur ordonnance

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Publié le 17/11/2014

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Évelyne est la maman de Noémie, quatre ans, hospitalisée pour méningite à méningocoque. Le tableau clinique est heureusement plutôt favorable… Le médecin hospitalier a prescrit une antibiothérapie prophylactique à cette cliente qui élève seule son enfant - personne d’autre ayant été en contact rapproché avec l’enfant en cette période de vacances, il n’y a pas lieu de généraliser cette prophylaxie -.

Ordonance

Rifadine 300 mg2 gélules au petit-déjeuner pendant quatre jours

Quel est le principe actif ?

La rifampicine (Rifadine) est mieux connue pour son action antituberculeuse que pour son action prophylactique anti-méningocoque. Ne constituant pas un traitement curatif de l’infection par Neisseria meningitidis, cet antibiotique est prescrit dans le cadre d’une éradication préventive du méningocoque susceptible d’être porté dans le nasopharynx des sujets en contact avec un malade atteint de méningite dans les dix jours précédant l’expression clinique de l’infection. Il s’agit, en France, du traitement préventif de référence (cf. instruction DGS du 27 janvier 2011). Une intolérance ou une grossesse imposent de recourir à l’administration de ciprofloxacine (dose orale unique de 500 mg) ou de ceftriaxone (injection unique de 250 mg).

Y a-t-il des insuffisances et des interactions ?

La rifampicine, puissant inducteur enzymatique, diminue l’efficacité de la contraception orale, notamment si elle est microdosée. La patiente envisagera de recourir à une contraception mécanique pendant la durée du traitement puis durant la semaine qui suit (cf. instruction DGS citée).

Et la posologie ?

Elle fait problème : cette prophylaxie doit être administrée 48 heures au maximum à raison d’une prise de 600 mg/12 heures Le médecin, contacté par téléphone, modifie sa prescription : deux gélules matin et soir pendant deux jours. Le pharmacien dispense le médicament et Madame G. retourne au cabinet médical pour obtenir une ordonnance correcte.

Votre conseil

Il importe de signaler que la rifampicine colore l’urine (comme la salive et les larmes) en rouge mais qu’il n’y a pas lieu de s’inquiéter : ceci ne traduit pas la présence de sang ! Ne pas oublier, de même, le fait que la rifampicine puisse irrémédiablement colorer des lentilles de contact : Madame G. portera temporairement des lunettes et ce jusqu’à une journée après la dernière prise de l’antibiotique.