Question d’haleine

Publié le 13/10/2011

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Un quart des Français souffriraient chroniquement de mauvaise haleine. Aussi bénin qu’il soit, ce désagrément peut rapidement tourner à l’obsession. En effet, comment vivre quand on a constamment peur d’ouvrir la bouche ? Et c’est bien elle qui est au cœur du problème ! Siège principal de la formation des odeurs, la cavité buccale joue un rôle majeur dans la problématique. On l’incrimine en effet à plus de 80 % dans la manifestation de l’halitose, les autres sources pouvant consister en affections ORL (amygdalite), pathologies graves ou problèmes digestifs. Principaux facteurs en cause, l’alimentation, l’alcool et le tabac, les bactéries présentes dans la bouche (plaque dentaire, film lingual), les problèmes dentaires (parodontites principalement, mais aussi caries et gingivites), la bouche sèche (boisson insuffisante, discours excessif, hyposialie). D’un point de vue physiologique, les acteurs responsables de la mauvaise haleine sont les bactéries anaérobies présentes dans la bouche. Leur développement entraîne la formation de composés volatiles soufrés ou CVS (méthyl mercaptan, sulfure d’hydrogène, diméthylsulfure) assez légers pour être transportés vers le nez. Il est possible de diagnostiquer l’halitose en réalisant un bilan clinique dentaire et parodontal complété d’un questionnaire portant sur l’alimentation, l’hygiène buccale, les pathologies et traitements médicamenteux en cours. Différents outils et procédés révélateurs de l’haleine pourront aussi être utilisés : bandelette réactive sur la base d’un prélèvement de la bouche, évaluation de la quantité de CVS dans le souffle ou tout simplement sentir son haleine après s’être léché la main ou s’être passé un fil dentaire entre les dents.