LES CHERCHEURS ne sont pas tous sur la même longueur d’onde. Pour certains, c’est sûr, le téléphone portable nuit gravement à la santé. À l’inverse, pour d’autres, les suspicions de dangerosité de l’objet ne sont que du vent. Alors, à quelle chapelle se rallier ? L’étude Interphone, lancée en 2000 dans 13 pays*, doit mettre un terme à cette vieille querelle. « Le risque recherché, s’il existe, est sans doute faible, et, donc, très difficile à mettre en évidence dans le cadre d’étude ne portant que sur quelques dizaines ou centaines de cas, explique la Fondation santé et radiofréquences sur son site Internet. Interphone, en observant plusieurs milliers de cas, aura une plus grande puissance statistique pour détecter un risque faible ». En pratique, cette grande enquête internationale s’intéresse plus particulièrement au risque de survenue de gliome du cerveau, de méningiome cérébral, de neurinome du nerf acoustique et de tumeur de la parotide.
Oui mais voilà, les résultats, initialement attendus pour 2008, ne devraient finalement pas être publiés avant l’automne de cette année. Si toutefois les 37 chercheurs, auteurs de l’étude, parviennent à accorder leurs violons. « Il faut l’agrément de tout le monde, pour que l’on arrive à publier », déclare ainsi dans le « Figaro » du 23 janvier le Dr Martine Hours, coordinatrice de l’enquête en France. « En réalité, il y aurait une vraie crispation entre ceux qui pensent qu’il y a un risque et ceux qui considèrent que le portable est anodin », ajoute le quotidien. Mais le retard de la publication des résultats soulève de nouvelles angoisses dans la population. Et si cette situation était le fait des opérateurs de téléphonie mobile qui ne souhaitent pas que les résultats soient rendus public ? Ce qui voudrait dire, on n’ose y penser, que les téléphones portables provoquent d’effroyables ravages sur les cellules du cerveau. D’autres, au contraire, pensent tout simplement que ce retard signifie que les experts n’ont rien trouvé de dramatique. Sinon, ils auraient très vite tiré le signal d’alarme. On n’ose penser qu’ils auraient agi autrement.
Pharmaco pratique
Accompagner la patiente souffrant d’endométriose
3 questions à…
Françoise Amouroux
Cas de comptoir
Les allergies aux pollens
Pharmaco pratique
Les traitements de la sclérose en plaques