L’histoire ne dit pas son nom. On sait juste qu’il était fonctionnaire municipal depuis près d’un an à la mairie de Gumi, une petite ville de Corée du Sud. Son rôle consistait à aider les habitants dans l’accomplissement de quelques tâches administratives. Le 20 juin dernier, vers 16 heures, il s’est mis à tourner sur lui-même comme pris de folie, puis s’est jeté du haut de l’escalier. Il a été retrouvé inerte au bas des marches par ses collègues. Accident ou suicide ? Une enquête a été ouverte pour le savoir. Si plusieurs médias internationaux ont relayé l’incident, c’est que ce fonctionnaire n’était pas tout à fait comme les autres. Car le « désespéré » sans chaire ni os n’était qu’un robot… Développé par la société californienne Bear Robotics, l’androïde avait cependant tout d’un fonctionnaire modèle depuis sa nomination en août 2023. Employé de 9 heures à 18 heures il pouvait présenter sa propre carte d’agent de la fonction publique et avait le privilège (par rapport à ses collègues robots) de pouvoir utiliser l’ascenseur pour passer d’un étage à un autre. Dans les nombreux articles de presse titrant sur le premier « suicide » de robot dans le pays, les journalistes s’interrogent : « pourquoi ce fonctionnaire assidu a agi de la sorte » ou encore « le travail était-il trop dur pour le robot ? » Certains de ses collègues (humains) y témoignent même avec affliction : « Il faisait officiellement partie de la mairie, il était l’un des nôtres. » L’humanisation des robots est en marche… Mais rappelons toutefois une évidence, les machines ne meurent pas, elles tombent en panne ou se cassent. Quant à parler de suicide pour un être de métal et de plastique, la troisième des trois lois de la robotique formulées en 1942 par l’écrivain Isaac Asimov écarte purement et simplement cette éventualité : « un robot doit protéger son existence dans la mesure où cette protection n'entre pas en contradiction avec la première ou la deuxième loi*. »
La 1re loi est : un robot ne peut porter atteinte à un être humain ni, restant passif, laisser cet être humain exposé au danger ; la 2e est : un robot doit obéir aux ordres donnés par les êtres humains, sauf si de tels ordres entrent en contradiction avec la première loi.
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