Après une grève en septembre, les laboratoires d’analyses médicales pourraient à nouveau fermer leurs portes fin décembre, en raison de la baisse du budget alloué à la biologie médicale par l’assurance-maladie.
L’intersyndicale des biologistes a annoncé, mardi 29 octobre, une poursuite de leur mobilisation nationale qui pourrait les amener à la fermeture des laboratoires de biologie médicale du lundi 23 décembre au mardi 31 décembre inclus. « Des fermetures totales ou partielles (les après-midi, les samedis) de laboratoires pourront également avoir lieu, notamment dans les zones rurales, privant ainsi des milliers de patients d'un accès rapide à des examens indispensables », détaille l’organisation dans un communiqué. D’après les syndicats, l’enveloppe de financement annuelle dédiée à la biologie médicale par l’assurance-maladie ne suffirait pas pour couvrir les besoins de la population française jusqu’à la fin de l’année. « À partir du 23 décembre, cette enveloppe sera épuisée, et les laboratoires ne pourront plus réaliser les examens biologiques demandés », argumente l’intersyndicale. Ils annoncent donc la fermeture de leurs centres d’analyses du 23 au 31 décembre inclus. L’organisation propose également au public de les soutenir via une pétition adressée à la ministre de la Santé. L’assurance-maladie, de son côté, réaffirme dans un communiqué qu’il « n’existe pas d’enveloppe qui limiterait les dépenses de biologie médicale en France » et que « tous les examens et analyses réalisés par les assurés seront pris en charge dans les conditions habituelles par l’assurance-maladie tout au long de l’année 2024 et au-delà », qualifiant le positionnement des biologistes de « présentation tronquée de la situation ». Rappelons qu’une grève a été menée par les laboratoires d’analyses médicales du 20 au 23 septembre 2024 suit à un appel de sept syndicats*, qui faisait suite « à l'annonce d'une nouvelle baisse drastique de près de 10 % des tarifs des actes alors que près de 11 % de baisse ont déjà été subis sur les deux dernières années ».
*SLBC, SNBH, SDB, Biomed, SNBCHU, FNSBPHU et SNMB
La gestion des indus à l’officine serait-elle la mission de trop ?
Substitution
Ouverture de 6 nouveaux groupes génériques, dont un antiépileptique
Exercice professionnel
Conventions avec les opérateurs de tiers payant : un manque à gagner pour les pharmaciens ?
Vaccination
Le vaccin contre le zona Shingrix (enfin) remboursé