De rares cas de fractures vertébrales à l’arrêt du traitement par Prolia ont été rapportés en France. Une enquête de pharmacovigilance est en cours. Mais dans l'attente des résultats, les patients ne doivent pas arrêter d'eux-mêmes leur traitement.
Prolia (dénosumab) est un anticorps monoclonal indiqué dans le traitement de l’ostéoporose, notamment chez la femme ménopausée, et de la perte osseuse chez les patients à risque élevé de fracture.
Actuellement, on redoute qu’il y ait un risque de fractures vertébrales multiples à l’arrêt de ce traitement. Onze cas ont été notifiés en France depuis la commercialisation du médicament en 2011, et d’autres cas ont été rapportés, notamment en Suisse. L’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) a donc décidé de mener une enquête spécifique, en plus du suivi national, portant sur ces cas. « Cette enquête initiée pour Prolia sera également étendue à Xgeva, médicament renfermant le même principe actif (denosumab) mais indiqué en cancérologie. Les résultats sont attendus pour l’automne », rapporte l’ANSM dans un point d'information.
Dans cette attente, « le rapport bénéfice/risque apporté par ce médicament reste positif et les patients ne doivent pas interrompre d’eux-mêmes le traitement et consulter leur médecin, si nécessaire », martèle l’ANSM. En effet, une stratégie pourra être adoptée au moment de l’arrêt du Prolia afin de limiter ce risque potentiel de fractures vertébrales multiples. Ainsi, la Société française de rhumatologie (SFR) et le Groupe de recherche et d’information sur les ostéoporoses (GRIO) recommandent à l’arrêt de Prolia, d’instaurer un traitement par biphosphonate oral ou injectable pour une période de 6 à 12 mois.
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