LA DERMATITE ATOPIQUE survient sur un terrain dit atopique qui associe asthme, rhume des foins, conjonctivite allergique et allergie alimentaire, avec souvent passage de l’un à l’autre au cours de la vie. Les récentes études épidémiologiques montrent que pour un parent atopique ou l’ayant été dans son enfance, le risque de transmettre la maladie à son enfant est de 30 %. Ce taux d’hérédité bondit à 70 % si les deux parents sont ou ont été atopiques. Même en l’absence d’hérédité, 20 % des nourrissons sont concernés par la dermatite atopique. L’évolution de la maladie se fait par poussées qui s’espacent généralement vers l’âge de deux ans, mais la capacité à récidiver persiste toute la vie, surtout dans un contexte de stress. En cause, une mauvaise cohésion des kératinocytes au niveau de la barrière cutanée qui ne remplit plus son rôle protecteur et laisse passer des allergènes et des agents infectieux, dont le staphylocoque doré responsable de surinfections locales graves. Cette déficience de la barrière est liée à une anomalie du métabolisme des lipides (dont les céramides) et des protéines (dont la filaggrine). Le scénario de la dermatite atopique se déroule en trois phases, comme l’explique le Pr Bieber, l’un des leaders mondiaux de l’atopie. Initialement, la peau est très sèche (xérose) et présente des lésions rouges, localisées le plus souvent au niveau des joues, des plis des coudes et des genoux. La « marche atopique » franchit alors une deuxième étape : l’inflammation s’étend et devient chronique, accompagnée de démangeaisons (prurit intense) caractéristiques des poussées ; les réactions d’hypersensibilité s’amplifient, médiées par une augmentation des IgE par l’intermédiaire des lymphocytes T. Enfin, sous l’effet du grattage, les lésions se lichénifient (épaississement), elles peuvent former des plaies qui favorisent les risques de surinfection locale bactérienne (staphylocoque doré) ou virale (herpès).
Agir le plus tôt possible.
La compréhension du caractère évolutif de la maladie a changé le concept médical et la stratégie d’approche de la pathologie. Pour le Pr Bieber « il faudrait court-circuiter le scénario et agir le plus tôt possible, au stade de la xérose pré-atopique ». En intervenant dès les premiers signes cutanés de la maladie, il serait possible de freiner la réaction inflammatoire à chaque poussée, de stopper la machine immunitaire avant la formation des IgE qui entretiennent le processus de l’atopie, qui devient autoallergie chez l’adulte. Aujourd’hui, afin de prévenir l’apparition de la dermatite atopique et de freiner son évolution triphasique, la communauté scientifique préconise une prise en charge précoce dès la naissance chez les sujets non encore atteints mais présentant un terrain génétique favorable. En réponse à cette avancée scientifique et ces nouvelles recommandations, le Laboratoire Bioderma a mis au point le brevet Skin Barrier Therapy pour reconstruire biologiquement et durablement une barrière cutanée efficace. Atoderm Préventive (lipogénium et sucroester) est la première crème nourrissante dermo-consolidante qui agit sur tous les dysfonctionnements de la barrière cutanée. Elle contribue à bloquer le cercle vicieux en limitant la pénétration d’agents allergènes, l’inflammation, l’adhésion des bactéries et leur prolifération. Le lipogénium est une composition lamellaire de lipides biomimétiques (céramides et acides gras) et de protéines de structure (filaggrine) qui reproduit l’architecture du ciment intercornéocytaire manquant, il permet la reconstruction biologique naturelle du stratum corneum. Le sucroester exerce une action de régulation de l’équilibre bactérien vis-à-vis du staphylocoque doré : en se liant aux cornéocytes, il empêche son adhésion sur la peau. Le brevet Skin Barrier Therapy est également au cœur de la formule du soin Atoderm Intensive, émollient apaisant dermo-consolidant. Son action multiciblée aide les peaux atopiques à retrouver le confort d’une peau saine : il calme et réduit l’incitation au grattage, purifie les zones irritées et espace leur survenue. À utiliser tous les jours en association ou en relais des corticoïdes.
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