Les pharmacies parisiennes lancent leur propre label qui permettra au grand public de les identifier comme les portes d’entrée du système de soins non programmés.
PUPS : ces quatre lettres, pour Pharmacies d’urgence de premier secours, s’afficheront bientôt dans les vitrines des officines parisiennes qui auront choisi de rejoindre la démarche de labellisation, lancée par la Chambre syndicale des pharmaciens parisiens (FSPF). Ce label - renouvelable chaque année - sera décerné aux titulaires et à leur équipe à l’issue d’une formation volontaire reposant à la fois sur les gestes de premier secours pour les urgences vitales et sur l’orientation pour les soins non programmés, grâce à un arbre décisionnel.
« Il s’agit d’une approche humaine de la gestion des urgences », résume Yorick Berger, vice-président de la CSPP, rejoignant la vision du Dr Xavier Emmanuelli, cofondateur de Médecins sans frontières (MSF), fondateur du SAMU social de Paris et soutien de la démarche des pharmaciens parisiens.
L’objectif des pharmaciens parisiens n’est pas de se substituer aux médecins mais bien de jouer leur rôle d’acteur de premier recours dans un système de soins dont l’organisation est devenue opaque pour le grand public. Le manque de disponibilité des médecins généralistes, la banalisation de l’appel au « 15 » pour des soins qui ne relèvent pas de la traumatologie et l’engorgement qui s’ensuit sont autant de phénomènes qui contribuent à bouleverser le parcours du patient face à l’urgence.
Par conséquent, les pharmaciens parisiens, en tant que professionnels de santé, se devaient de rappeler leur présence et d’ouvrir leurs portes. « Ils en détiennent la légitimité, encore fallait-il construire et valider cette entrée par un label qui sera, en quelque sorte, un ordre de mission permanent », affirme Xavier Emmanuelli. Cette labellisation donnera lieu à une expérimentation qu’il s’agira ensuite de transformer en un « acte » codifié auprès de l'assurance-maladie.
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