Lévothyrox nouvelle formule

Pas d’effets indésirables surprenants

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Publié le 16/10/2017

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Selon les premiers résultats de l’enquête de pharmacovigilance de l’ANSM, les effets indésirables signalés par les patients sous Lévothyrox nouvelle formule relèvent d’une hypo ou hyper thyroïdie. Mais aucun effet secondaire inédit, qui pourrait être uniquement lié à nouvelle formulation, n’a été observé.

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Crédit photo : phanie

Fatigue, maux de tête, insomnie, vertiges, douleurs articulaires et musculaires, chute de cheveux… Tels sont les effets indésirables les plus fréquemment rapportés par les patients qui sont passés à la nouvelle formule du Lévothyrox, selon l'enquête de pharmacovigilance menée par l'ANSM. Ces notifications sont d'une ampleur étonnante : 14 633 signalements ont été rapportés, ce qui représente 0,6 % des 2,6 millions de patients traités par Lévothyrox nouvelle formule. Parmi ceux-ci, on recense 5 062 cas graves (c’est dire ayant des conséquences sur la vie familiale, professionnelle ou sociale).

En revanche, la nature des effets rapportés n’a rien d’original : aucun effet indésirable d'un type nouveau, qui serait spécifique de la seule nouvelle formule du Lévothyrox, n'a été retrouvé. « Tous témoignent d'un déséquilibre thyroïdien en lien avec le changement de traitement », indique l’ANSM. L’enquête confirme donc la survenue de déséquilibres thyroïdiens pour certains patients lors du passage de Lévothyrox ancienne formule à Lévothyrox nouvelle formule.

Hypo-hyper, une nouvelle symptomatologie ?

Lorsque l’on analyse les valeurs biologiques des patients ayant rapporté des effets indésirables, on observe effectivement des TSH en dehors des normes, en faveur d’une hypo ou d’une hyperthyroïdie. « Il s’agit de patients sensibles à de très faibles variations de doses », évoque l'ANSM, qui s'attendait à retrouver de tels cas. Cependant, l’analyse met en évidence une symptomatologie aspécifique, associant des signes d’hypo et d’hyperthyroïdie. Ces patients « hypo-hyper » ont une TSH parfois modifiée, parfois, normale. « Cette symptomatologie particulière pourrait s’expliquer par d’autres facteurs que la dysthyroïdie, et mérite plus d’investigations », souligne l'ANSM, qui demande à ce que soit constitué « un groupe de travail constitué de professionnels de santé, pharmacovigilants et patients » afin d’y voir plus clair.

Charlotte Demarti

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