La canneberge ne présente pas d'intérêt en prévention des infections urinaires, même chez les femmes âgées vivant en institution, selon une étude publiée dans le « Journal of American medical association ».
Alors que la prise de canneberge est devenue un traitement à la mode ces dernières années pour prévenir les infections urinaires, les études scientifiques peinent à montrer son efficacité dans ce domaine. Toutefois, la canneberge pouvait encore potentiellement présenter un intérêt en prévention des infections urinaires chez les femmes âgées vivant en institution, chez lesquelles les infections urinaires sont très fréquentes : une bactériurie est présente dans 25 à 50 % des cas.
Or une étude publiée dans le « Journal of American medical association » (JAMA) vient mettre fin à cette dernière hypothèse. L’étude a été menée chez 185 patientes de 21 foyers de soins qui ont pris chaque jour, pendant un an, 2 capsules de 36 mg de canneberge (soit 72 mg/jour, l'équivalent de 500 ml en jus). Au final, aucune différence significative n’a été constatée entre le groupe traité et le groupe placebo. La présence de bactériurie (≥ 105/ml) avec pyurie, recherchée tous les 2 mois, était de 29,1 % et 29 % respectivement dans le groupe canneberge et le groupe contrôle ; le nombre d'infections urinaires symptomatiques de 10 versus 12.
Dans un éditorial associé à l’article scientifique, le Dr Lindsay Nicholle, estime que les produits à base de cranberry ne doivent donc pas être recommandés en prévention des infections urinaires. Pour elle, la publicité faite à ces produits pour cette utilisation « n’est pas en accord avec la réalité des études scientifiques négatives, ou des études positives compromises par d’importants biais méthodologiques ».
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