Cancer gastro-œsophagien, myélome multiple, cancer du cardia gastrique, du colon, du rectum, des voies biliaires, du pancréas, du sein, de l’endomètre, des ovaires et du rein. Pour ces onze cancers, l’apparition de graisse et le développement de l’obésité sont des facteurs de risques établis, avec un haut niveau de preuve.
Telle est la conclusion d’une étude de grande envergure publiée dans le « British Medical Journal » et menée par des chercheurs de l'Imperial College de Londres. Au total, les auteurs ont décortiqué 204 études ayant analysé des données chiffrées relatives à l'obésité (indice de masse corporelle, prise de poids, tour de taille) et à 36 cancers différents.
Les conclusions de ce travail montrent que chez les hommes, une augmentation de l’IMC est associée à un sur-risque de développer un cancer de l’œsophage, du colon et du rectum. Chez les femmes, une augmentation de l’IMC est associée à un risque supplémentaire de cancer des voies biliaires et du pancréas, de l’endomètre chez les femmes préménopausées, de cancer du rein, et de myélome multiple. Par ailleurs, le risque de cancer du sein après la ménopause, chez les femmes n'ayant jamais suivi de traitement hormonal de substitution, augmente de 11 % tous les 5 kg de prise de poids. Enfin, dans cette analyse, le risque de cancer de l'endomètre augmente de 21 % à chaque fois que le rapport tour de taille / tour de hanches croît de 0,1.
En outre, les résultats montrent que le risque de développer un cancer tous les 5 points d'augmentation de l'indice de masse corporelle s'aggravait de manière différente selon les types de cancer : de 9 % en ce qui concerne le cancer colorectal masculin à 56 % pour le cancer des voies biliaires. Les chercheurs se sont également intéressés aux autres types de cancers, mais certaines incertitudes ne leur ont pas permis de conclure sur l’existence d’un lien avéré entre ces cancers et l’obésité.
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